Catégorie : Se préparer pour écrire

Des balles pour mieux écrire

Parmi les accessoires utilisées par les graphopédagogues 5E, les balles sont un outil indispensable pour mieux écrire… Rebondissantes, à picots, petites ou grandes, vous en trouverez de toutes les tailles pour des usages variés. Exercices de motricité fine, gestion du stress, intégration des réflexes, elles sont régulièrement utilisées.

Intégrer le réflexe du Grasping

Parmi les exercices qui peuvent être proposés pour intégrer le réflexe de l’agrippement, les balles sont un outil très intéressant. Il s’agit de stimuler le creux de la main et la base des doigts par des massages exercés par des balles. Je privilégie alors des balles à picots. L’idéal est qu’ils soient suffisamment rigides tout en n’étant pas trop durs. Mais c’est aussi une bonne idée de disposer de plusieurs balles avec des textures différentes afin de les utiliser alternativement.

Lutter contre le stress et soulager les pressions

Les élèves qui souffrent de douleurs dans les doigts et la main voient parfois ces dernières soulagées grâce à des séances d’auto-massage. Passer les balles sur les parties douloureuses peut les aider. Le massage leur procure un bien-être apaisant et surtout, cela leur permet de lâcher prise. Ils expérimentent alors une détente des doigts, de la main et du poignet qui leur est malheureusement trop souvent inconnue dans l’écriture.

Et la brain ball?

De plus en plus de graphopédagogues 5E se sont formées en Brain Ball afin de disposer d’outils supplémentaires pour surmonter certaines difficultés spécifiques. Attention, coordination, latéralisation, les applications sont nombreuses.

Travailler la motricité fine

Enfin, travailler la mobilité des doigts et la motricité fine reste un prérequis indispensable à l’écriture. Qu’il s’agisse d’une balle à picots ou d’une balle bien lisse, il faut alors la choisir de petite taille. Ou plus précisément, il faut les choisir de petite taille. Les 2 balles sont en effet posées dans le creux de la main. Le but est alors de les faire passer à plusieurs reprises l’une par-dessus l’autre, ou l’une autour de l’autre. Le mouvement doit être répété plusieurs fois. Pour cela, l’élève doit bouger ses doigts rapidement. Au bout de quelques séances d’entrainement, il gagnera sûrement en dextérité. Ses doigts seront plus mobiles et plus aptes à reproduire le geste d’écriture.

Merci à Mélanie Joary de nous permettre de voir les progrès de ses élèves dans le maniement des balles.

Bouger ses doigts pour mieux écrire

Que ce soit au moment de l’apprentissage de l’écriture ou dans le cas où il est nécessaire de réapprendre à écrire, des exercices de motricité fine sont indispensables.

En effet, l’écriture, pour être efficace, doit être le résultat du mouvement des doigts. A l’inverse, je vois souvent au cabinet des élèves dont les doigts ne bougent absolument pas. C’est le poignet qui produit le mouvement, ce qui rend parfois l’acte d’écrire douloureux.

Des exercices de motricité fine, dans quel but?

Les graphopédagogues 5E commencent souvent une rééducation de l’écriture par des exercices de gym des doigts. Leurs élèves ont besoin d’avoir des doigts souples, mobiles mais aussi suffisamment dynamiques pour mettre en place une bonne tenue de crayon mais aussi pour être à l’origine du mouvement d’écriture.

Quels exercices?

Toutes les activités permettant de gagner en force et en mobilité sont à privilégier. On peut ainsi s’entrainer à plier chaque articulations toutes ensemble. Que ce soit légèrement, à la manière d’un tigre qui sortirait ses griffes. Ou bien totalement, poing ouvert/ poing fermé.

On peut également s’entrainer à utiliser chaque doigt indépendamment les uns des autres. En les gardant cette fois-ci bien à plat, comme dans le cas du piano plat ou du marionnettiste. Ou en les pliant séparément, à l’horizontal ou même verticalement, à la manière d’un flamant rose sur une patte.

Avec ou sans accessoire

Certains exercices nécessitent l’utilisation d’accessoires comme une balle que l’on fait tourner dans ses doigts, ou d’un papier que l’on froisse, ou d’un petit monstre qui passe d’un doigt à l’autre. D’autres au contraire peuvent être pratiqués sans rien, l’accessoire n’ayant alors pour but que de rendre l’exercice plus amusant, comme dans le cas des yeux à doigt.

Quoi qu’il en soit, les possibilités sont très nombreuses et tous peuvent laisser libre cours à leur imagination. Un seul impératif: bouger ses doigts!

Merci à Isabelle Godefroy, graphopédagogue 5E pour cette illustration du marionnettiste.

Exercices de motricité fine: les petites bêtes

Améliorer la mobilité des doigts et travailler la motricité fine. Voici un prérequis indispensable à l’écriture et à l’acquisition d’une bonne tenue de crayon.

Pour rendre ce travail plus ludique, les graphopédagogues de l’association 5E utilisent de nombreux accessoires au cours de cette gym des doigts. Ces exercices doivent en effet être l’objet d’un entraînement quotidien. Nous essayons alors que ce soit le plus amusant et le moins astreignant possible.

Les yeux à doigt sont l’occasion de retrouver toute une ménagerie qui fait bien rire les élèves, petits ou grands!

Le bec de canard

Pouce, index et majeur sont en contact. En pliant le pouce, les 2 autres doigts sont également emmenés en arrière. Le pouce va successivement se plier et se tendre à plusieurs reprises. Il est accompagné par les 2 autres doigts dans ce geste. L’index étant coiffé des yeux à doigt, on a l’impression d’un petit animal, un canard, qui ouvre et qui ferme son bec.

Cet exercice est essentiel car il permet de reproduire et de travailler le mouvement plié/déplié du pouce à l’œuvre dans l’écriture.

L’araignée et les petits insectes

Toujours avec les yeux à doigt bien installés à la base de l’index, il s’agit maintenant de reproduire la marche d’insectes. Chaque doigt incarne une patte et doit se déplier avec agilité. J’utilise plus particulièrement l’image d’une araignée qui a des pattes bien velues. En se moquant ainsi de la peur qu’il peut ressentir, l’élève s’applique à bien reproduire le mouvement.

L’éléphant

L’index prend cette fois la place de la trompe de l’éléphant. Il doit délicatement se replier vers la paume de la main comme si la trompe de l’éléphant ramenait l’eau à sa bouche. Les yeux à doigt ne sont pas indispensables à la réalisation de l’exercice, mais ils le rendent bien plus amusant.

Le mouvement ainsi travaillé permet d’avoir un index bien souple. Cela évite en partie les crispations, souvent à l’origine de douleurs, quand les élèves tiennent le crayon bien serré, en appuyant fortement sur l’index.

Autant de petites bêtes qui permettent à la gym des doigts de rendre ces derniers mobiles et souples.

Merci à Mélanie Joary, graphopédagogue 5E pour cette vidéo où l’on voit ses élèves pratiquer ces exercices!

Dès la Maternelle, vers l’écriture

Comment aborder l’écriture avec un enfant qui est en Maternelle? C’est la question que bien des parents se posent. Et surtout que mettre en place pour favoriser l’apprentissage de l’écriture?

Commencer trop tôt, trop tard? Doit-on laisser son enfant tenir son crayon n’importe comment? Est-ce un problème si son enfant semble être encore étranger à l’écriture? Ces questions sont souvent à l’origine d’angoisses pour les parents.

Quelles activités en Maternelle?

Evidemment, ce sont les professeurs des écoles qui décident à quel moment et de quelle façon aborder cet apprentissage essentiel. Ils savent déterminer si un enfant est prêt à écrire et comment stimuler son intérêt pour l’écriture.

Cependant, je reçois de plus en plus de parents d’enfants en Grande Section et même en Petite Section. Ils sont demandeurs de conseils. Parfois à la demande du maître ou de la maîtresse.

Mobilité des doigts et tenue de crayon

Le premier conseil que je donne concerne avant tout la mobilité des doigts. Avant un certain âge, un enfant n’est pas prêt à utiliser un outil scripteur. Il doit acquérir une bonne motricité fine. Toutes les activités allant dans ce sens sont donc à privilégier: gym des doigts, empilage et construction, perles, pâte à modeler… et patouillages diverses avec du sable, de la semoule, de la pâte à pain… Tout pour gagner en dextérité et en force.

Dès lors, des activités permettant d’acquérir une tenue de crayon adéquate peuvent être prévues. Mais même si celle-ci n’est pas encore acquise, il est aussi possible de travailler les premières boucles.

La boucle, à l’origine du geste de l’écriture

Avant de travailler la boucle, avec un crayon, sur un lignage traditionnel, de nombreuses activités peuvent être proposées. Grâce à un ruban, les élèves peuvent reproduire le mouvement de la boucle. Le geste est alors travaillé dans l’espace. C’est bien l’épaule et à travers elle le bras qui amorcent le mouvement. Une fois ce geste acquis, il peut être transposé à l’écrit en grand, puis en petit, sur un plan vertical, puis horizontal, sur des bandes, puis sur des lignes… Ainsi, l’enfant entrera progressivement dans l’écriture, sans risque de se bloquer.

Merci à Nathalie Madelaine, ma collègue graphopédagogue 5E pour cette vidéo qui illustre si bien cette démarche.

L’histoire du monstre glouton. Le monstre à doigts

Pour apprendre à bien plier le pouce, mais aussi pour réviser les noms des doigts : l’histoire du monstre glouton mais poli, qui salue un à un les autres doigts avant de les dévorer.

Une vidéo que nous devons à Laurence Pierson, ma collègue de Paris

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