Catégorie : Avant d’écrire

C’est le pouce qui travaille!

Tenue de crayon acquise! Doigts prêts à bouger! C’est la dernière ligne droite avant de se lancer réellement dans l’écriture… C’est le pouce qui doit avoir le rôle principal, celui d’impulser le mouvement. C’est lui qui dirige tout le reste, un véritable chef d’orchestre …

Voilà qui justifie bien de le faire travailler encore un petit peu. Retrouvez donc à nouveau quelques exercices destinés à lui rappeler comment faire!

De la fléchette au yoyo

La mobilité du pouce a déjà été travaillée par des entrainements de gym des doigts. C’est donc le pouce qui doit successivement être plié, puis tendu, et cela, à plusieurs reprises. D’abord sans crayon. Puis en tenant le crayon.

Ce travail est alors repris, mais en posant le crayon sur le papier. Une trace est ainsi laissée par ces mouvements d’aller retour. C’est le fameux yoyo. Il faut alors veiller à ce que le trait ainsi formé soit bien vertical. Cela évitera par la suite d’avoir une écriture penchée.

Si ce tracé est, ne serait-ce qu’un peu oblique, il faut tout vérifier: de la tenue de crayon, bien installé dans la commissure pouce index, à l’alignement du pouce avec le poignet et l’avant bras. Pas de poignet « cassé »!

Damier et Pixel Art

Une variante de l’exercice précédent consiste à reproduire le même mouvement du pouce, tout en avançant légèrement le poignet et l’avant bras, toujours alignés. Cette fois-ci, ce n’est plus un trait unique sur lequel on repasse qui est formé. C’est un petit carreau entier qui est ainsi colorié.

Attention toutefois de ne pas transformer cette activité en coloriage. Le tracé doit rester vertical et tant pis si on ne va pas tout à fait dans les angles!

Les plus classiques formeront alors un beau damier alors que les esprits créatifs pourront laisser libre cours à leur imagination en créant des motifs variés en Pixel Art…

Merci aux graphopédagogues 5E pour cette vidéo du Pixel Art.

Et pourquoi pas aussi des petits cercles

Autre idée, tout aussi ingénieuse, utiliser les petits carreaux pour amener progressivement le pouce à impulser un mouvement tournant.

En coloriant l’intérieur de ces petits cercles, pensez à tourner dans la bonne direction. Il ne s’agit désormais plus d’un gribouillage libre. En tournant dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, on met peu à peu en place le travail sur les boucles.

C’est la dernière étape avant d’aborder ce premier geste à la base de l’écriture.

Retrouvez d’autres ressources pédagogiques sur le site de l’association 5E

Des gribouillis pour bouger les doigts

Avant d’écrire, les élèves ont besoin de s’habituer à bouger les doigts tout en ayant leur crayon bien en main. Après avoir appris ce mouvement sans être en contact avec une feuille, voici venu le moment où ils vont laisser une trace.

L’important n’est alors pas le résultat et la trace laissé par leur crayon sur la feuille, mais bien le mouvement des doigts scripteurs.

Coloriages et gribouillis

De nombreuses activités sont envisageables afin d’entrainer l’élève à cette pratique. Colorier et faire des gribouillis en sont d’excellent exemples. En effet, l’enfant ne s’attachera alors pas à représenter un dessin précis ou à reproduire la forme d’une lettre. Toute son attention sera consacrée à avoir le geste adéquate, jusqu’au moment où il n’aura plus besoin du tout d’y penser. Le geste sera alors automatisé.

Des points de vigilance

La tenue de crayon doit évidemment avoir été travaillée et acquise au préalable. Il faudra néanmoins continuer à veiller à ce qu’elle reste correcte.

Le pouce, le poignet et l’avant bras doivent toujours rester alignés. Je dis parfois à mes élèves d’imaginer qu’ils ont un plâtre qui les maintient dans le même axe.

Et enfin, la trace faite par le crayon doit toujours être le résultat du mouvement des doigts et non celui du poignet. Celui-ci doit rester bien posé sur le bureau pendant tout l’exercice.

Gribouillage libre ou encadré?

Pour éviter que le tracé obtenu ne soit le résultat du mouvement du poignet, je suggère de colorier de petites surfaces. Celles-ci correspondent en effet mieux à l’amplitude des doigts qui se plient et se tendent.

Les élèves les plus avancés pourront par exemple s’amuser à mettre en couleurs de beaux mandalas. Leur réalisation favorise également la concentration et le recentrage vers soi-même, surtout si on les colorie de l’extérieur vers le centre.

On peut aussi imaginer colorier l’intérieur de petits cercles. Cela permet en plus de s’entrainer à former des ronds, par un mouvement de rotation. Une première étape vers les boucles.

Si vous respectez ces quelques conseils, il n’y a aucune limite votre imagination ou à celle de vos enfants.

Merci aux graphopédagogues de l’Association 5E pour cette vidéo qui illustre bien ces exercices.

S’entrainer à bien tenir son crayon

Pour apprendre comment avoir une bonne tenue de crayon, il ne suffit pas de le montrer. Il faut véritablement « enraciner » la façon dont le crayon est positionné dans la main tout en automatisant le mouvement des doigts qui l’entrainent. Et tout ça avant même de penser à écrire.

Un crayon bien placé

Le crayon doit est positionné entre le pouce et le majeur. Entre la pulpe du pouce et le côté latéral de la première phalange du majeur. L’index repose par-dessus, sans exercer de pression. Ce n’est pas lui qui tient le crayon à proprement parlé.

Le crayon doit également reposer au creux de la commissure pouce index. Pour le vérifier, il suffit d’observer si le crayon est bien dans l’axe de l’avant bras.

Voilà pour la position du crayon au départ. Elle doit déjà faire l’objet d’un apprentissage à part entière.

Un crayon bien tenu par des doigts en mouvement

Cette tenue adéquate doit pouvoir être conservée pendant le geste d’écriture, c’est-à-dire pendant que les doigts bougent. C’est loin d’être évident au départ, mais aucune inquiétude, cette fois encore, cela s’apprend.

Pendant toute la durée de l’exercice, le poignet doit être posé sur le bureau. Le pouce, le poignet et l’avant bras restent bien alignés. Autrement dit, le poignet ne doit pas être « cassé ».

Tout en gardant le crayon bien positionné, le pouce va successivement se plier puis se tendre. Ce mouvement va alors être répété une dizaine de fois, à un rythme régulier. Ni trop vite, ni trop doucement non plus. Je conseille également d’oraliser cet exercice et de prononcer des mots qui accompagnent le geste, par exemple « plie, tend, plie, tend… »

Automatiser le bon geste

Répété plusieurs fois de suite, pendant plusieurs jours, ce petit entrainement permettra d’automatiser le geste correct, avec une tenue de crayon idéale. Quel que soit le nom qu’on lui donne, « la fléchette » ou le « plié déplié », il prépare particulièrement bien à la mise en route de l’écriture.

Merci aux graphopédagogues de l’association 5E pour cette vidéo qui l’illustre parfaitement.

L’exercice lever le doigt ou « appelez la maîtresse! »

Cet exercice permet d’acquérir la bonne tenue du crayon, tout en faisant prendre conscience que l’index n’intervient pas pour « tenir » le crayon.

Gaucher

Droitiers

La position des doigts: 1, 2, 3… soleil

Les points bleus sur les doigts de l’enfant

Le soleil

La fléchette

Un exercice pour plier et tendre le pouce en ayant une bonne tenue du crayon

Une vidéo réalisée par Laurence Pierson, ma collègue de Paris

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