Le 23 janvier, Journée mondiale de l’écriture manuscrite

Pourquoi consacrer une journée mondiale à mettre en avant l’écriture manuscrite ? Et d’ailleurs pourquoi avoir choisi cette date ?

Une Journée mondiale de l’écriture manuscrite: une origine américaine

Cette idée nous vient à l’origine des Etats-Unis. Ne soyons pas dupes, il s’agissait tout d’abord d’une volonté markéting destinée à relancer les ventes du matériel nécessaire pour écrire à la main. L’association WIMA  (Writing Instrument Manufacturers Association) cherchait ainsi surtout à promouvoir la vente des crayons et des stylos. Cette Journée a d’ailleurs plus d’écho aux Etats-Unis. Et le choix de la date y est pour quelque chose.

En effet, la date du 23 janvier est particulièrement symbolique pour les Américains puisqu’elle correspond à l’anniversaire de John Hancock. C’est cet homme qui, en premier, a signé la Déclaration d’Indépendance des Etats-Unis en 1776. Ainsi, à l’heure où toutes les communications sont de plus en plus numériques, cette date nous incite à écrire à la main, au moins une fois dans l’année !

Alors, au-delà des considérations commerciales, y a-t-il vraiment un sens à célébrer cette journée ? Consacrer une Journée mondiale à l’écriture manuscrite, n’est-ce pas totalement désuet alors que notre quotidien est empreint du numérique ? Dans un monde où l’Intelligence Artificielle remet de plus en plus en cause l’acte même d’écrire…

Une excellente idée ?

Se saisir de cette journée du 23 janvier me semble au contraire une excellente idée. Au-delà de l’anecdote et des objectifs commerciaux, c’est en effet l’occasion de réfléchir aux véritables enjeux de l’écriture.

Face à la montée de l’IA, l’écriture manuscrite apporte notamment une réponse à notre recherche d’authenticité. L’usage d’internet facilitait déjà largement les copies et les plagiats. Mais jusqu’alors, il fallait au moins faire la démarche de rechercher. Que dire aujourd’hui de la difficulté à identifier le véritable auteur d’une idée ou même d’un texte… Alors en demandant aux candidats d’écrire à la main, cela garantit un peu plus qu’ils soient à l’origine de leur production !

Les avantages de l’écriture manuscrite

L’écriture manuscrite comporte également d’autres atouts, particulièrement quand il s’agit de favoriser les apprentissages. Ainsi, quand on note ses cours à la main, l’esprit opère déjà  un tri dans les idées, ce qui permet de mieux les synthétiser, puis de mieux les mémoriser. C’est moins le cas quand on retranscrit à l’ordinateur ce qu’on est en train d’écouter. D’autre part, noter ses idées sur un papier aide souvent à mieux les organiser, qu’il s’agisse de planifier sa journée ou de construire une argumentation.

Ecrire à la main pour mettre au clair sa pensée

Enfin, les progrès des scientifiques et des chercheurs en neurosciences ont permis de démontrer ce dont on n’avait jusque-là que l’intuition. En écrivant à la main, le geste d’écriture active des régions cérébrales plus propices aux apprentissages que celles qui sont activées quand on tape sur un clavier. L’écriture manuscrite renforce en effet certaines connexions entre différentes régions du cerveau, particulièrement celles impliquées dans le langage et la lecture. Ma collègue et amie Christine Groot a d’ailleurs écrit un article très complet et très documenté à ce sujet auquel je vous renvoie.

Ecrire à la main, un plaisir

Enfin, et ce n’est pas à négliger, écrire à la main procure un réel plaisir. D’abord pour celui qui écrit. Et surtout pour celui qui lit ce message qui lui était ainsi destiné. Quand vous lisez une lettre ou même un petit mot laissé par un de vos proches, la charge émotive est bien plus importante si ce dernier a été écrit à la main. C’est un peu de son auteur que vous retrouvez à travers ses mots, à travers leur forme et même parfois dans le choix de l’encre et du papier… Toutes les attentions qu’a eues son auteur se retrouvent dans ce message écrit à la main.

En effet, qu’y a-t-il de plus intime que l’écriture manuscrite pour faire part de ses sentiments ?

Lettre de Victor Hugot à l’actrice Juliette Drouet (1833)

Ecrire à la main, tous les autres jours

Pour en revenir à notre sujet, les membres de l’association 5E consacrent bien plus qu’une simple journée à l’écriture manuscrite. C’est en effet tous les jours que les graphopédagogues 5E œuvrent pour que son enseignement et sa pratique restent bien vivants au quotidien.

Tout d’abord, en sensibilisant et en formant les enseignants aux difficultés de son apprentissage. Les écueils à éviter, les pratiques à adopter afin de rendre ce geste d’écriture, ô combien complexe, accessible à tous.

Et aussi bien sûr en accompagnant individuellement tous ceux pour qui l’apprentissage scolaire n’a malheureusement pas suffit et qui se heurtent à des difficultés importantes.

En effet, tout le monde doit pouvoir être fier de son écriture. Et comme nous le répétons souvent à la 5E, l’écriture, ça s’apprend et ça se réapprend à tout âge !

Voilà sans doute un message à partager en ce 23 janvier !

Le colloque des 10 ans de la 5E!

Le colloque annuel de l’association 5E s’est tenu à Paris du 21 au 23 octobre 2023. Cette année était très particulière pour la 5E puisque c’était également l’occasion de fêter les 10 ans de l’association. De nombreux membres avaient ainsi fait le déplacement. Près de 40 graphopédagogues 5E venus des 4 coins de France et même de Belgique se sont réunis pour échanger, pour travailler mais aussi pour fêter cet anniversaire.

Les graphopédagogues de l’association 5E

Se retrouver, se rencontrer

Le samedi matin a été consacré au traditionnel speed dating de l’association. Ces 2 heures ont permis à chaque graphopédagogue de faire connaissance avec les nouveaux adhérents, de retrouver des collègues géographiquement éloignés mais aussi de prendre des nouvelles des autres membres. Un moment précieux pour la 5E. En effet, même si des échanges réguliers ont lieu tout au long de l’année en visio ou sur notre forum, rien ne vaut les discussions « en vrai » !

Le speed dating façon 5E

Se former

Les choses sérieuses ont commencé l’après-midi avec 2 conférences particulièrement intéressantes. Tout d’abord, Laurence Pierson, formatrice en écriture-lecture et membre fondateur de notre association nous a présenté une intervention sur la fluence en écriture.  Le format correspondait à une formation telle qu’elle pourrait être proposée à des enseignants de cycle 3.

Laurence Pierson, formatrice d’Ecriture Paris

Au programme, la présentation des outils qui permettent d’évaluer une écriture, des exercices de mise en situation, l’analyse des causes de la lenteur et bien sûr des conseils afin de faire progresser les élèves.

Un public bien attentif

Un chercheur au CNRS, Jérémy Danna

Puis, Jérémy Danna neuropsychologue et chercheur au CNRS en sciences cognitives est venu apporter un éclairage scientifique à nos pratiques. Après être revenu sur ce qui faisait la spécificité de l’écriture, il s’est attaché à définir les conditions de son apprentissage. Il nous a également présenté les différentes aires cérébrales impliquées dans cette activité.

Cette conférence a validé les options choisies par la méthodologie 5E dans la prise en charge des écritures dysgraphiques. Ainsi, travailler sur le mouvement générant l’écriture est tout aussi essentiel que d’apprendre à partir de la trace laissée par l’écriture. D’autre part, si améliorer l’écriture permet bien évidemment de dégager plus de capacité attentionnelle, ce qui aide à mieux rédiger, l’inverse est aussi vrai. Une étude menée sur l’écriture d’élèves de CP confirme ainsi qu’un enfant qui progresse dans son orthographe améliore également son écriture au sens graphique du terme. Enfin, les recherches de Jérémy Danna sur l’utilisation de la musique et sur la sonification des gestes confirment ce que nous avions pressenti. Le travail mené par la 5E sur le guidage vocal est bien une étape supplémentaire dans la prise en charge des difficultés d’écriture. Cela nous encourage à poursuivre dans ce sens.

Jérémy Danna, chercheur en neurosciences au CNRS, au colloque 5E

Un grand merci à Jérémy Danna pour cette conférence très riche et qui nous a tous enthousiasmés.

Un colloque pour fêter nos 10 ans

A l’issue de cette après-midi bien studieuse, les membres de l’association 5E ont alors profité d’une soirée particulièrement festive. Tout d’abord, un apéritif auquel avaient été invités les différents partenaires de la 5E a permis de se retrouver au cours d’un moment fort convivial.

Puis, les graphopédagogues 5E se sont dirigés vers la péniche Antipode afin de fêter joyeusement les 10 ans de l’association.

Une soirée festive

Pour cette occasion, la commission chargée de l’organisation du colloque avait mis les petits plats dans les grands. Tout avait été pensé pour permettre à tous de passer une très bonne soirée : un buffet délicieux, des verres bien remplis, des gâteaux pour les gourmands ! Une musique entrainante pour faire chauffer le dance floor et des accessoires amusants pour nous aider à fixer ces bons moments dans nos mémoires et sur les photos… 

Des graphopédagogues issues des promos 2 et 3

Il faut dire qu’à cette occasion, nous arborions tous fièrement notre « touch 5E » !

Joyeux anniversaire la 5E

Un dimanche sous le signe du partage…

Pour se réveiller en douceur le dimanche matin, un temps d’échanges était prévu. Un moment informel, mais essentiel ! Plus de 25 graphopédagogues ont ainsi présenté tour à tour un outil issu de leur cabinet.

Echanges de pratiques dans la bonne humeur

Petits jeux pour travailler un point particulier ou pour remotiver les élèves, fiches d’exercices personnalisées, documents conseils, listes de mots… jusqu’aux jurons du capitaine Haddock ! Plein de trucs et astuces partagés afin d’aider chacun à trouver la juste approche qui conviendra à chaque élève. Un moment à la fois très drôle et très intéressant et des ressources précieuses qui seront mises à disposition de tous les graphopédagogues 5E sur la drop box de l’association. 

… et du travail

L’après-midi s’est ensuite ouvert sur une session de travail collaboratif. Après une première partie consacrée au bilan du travail des différentes commissions établies lors du colloque 2022, de nouvelles lignes directrices ont été dressées.

Ça réfléchit fort!

Certaines commissions en charge de l’organisation interne de l’association ont bien sûr été reconduites et renouvelées. De plus, en cette année anniversaire, une attention toute particulière a été donnée à la communication de la 5E. L’objectif est d’avoir le plus de visibilité possible et de faire de notre association une référence incontournable dès lors qu’il est question d’écriture. Chaque groupe s’est alors sérieusement mis au travail, travail qui sera poursuivi au cours de l’année, en bénéficiant du renfort des membres de l’association qui n’avaient malheureusement pas pu assister au colloque.

Rythme et musique au service de l’écriture

Le lundi matin a été consacré au rythme et à la musique. Tatiana De Barelli, conférencière chez Educ’Art, est en effet venue partager ses recherches et ses pratiques autour de la musique. A travers toute une série d’exercices pratiques, les graphopédagogues 5E ont pu expérimenter comment utiliser la musique et le rythme au cours d’une rééducation de l’écriture. Au-delà de l’aspect ludique visant à réconcilier les élèves avec leur écriture, la musique leur fait aussi travailler l’attention et elle permet de les décontracter et de les remotiver. D’autre part, à travers un exercice de percussions corporelles, nous avons appréhendé une nouvelle forme de codage mixant le visuel, le sonore et le geste.

Tatiana De Barelli au colloque 5E

Travailler avec la musique ou rythmer par une pulsation les exercices de graphopédagogie nous offre ainsi un nouveau champ d’expérimentation afin que l’écriture de nos élèves puissent gagner en vitesse en fin de rééducation.

Une conférence très intéressante et des pistes de travail prometteuses ont ainsi permis de clore joyeusement et en musique ce colloque 2023.

A l’année prochaine!

Nourris par ces moments d’échanges et de bonne humeur, les graphopédagogues 5E sont alors retournés dans leur région, à leur travail, bien décidés à se retrouver l’an prochain pour le colloque 2024 !

10 vidéos pour les 10 ans de l’association 5E !

L’association 5E a été créée en novembre 2013. Depuis 10 ans, elle œuvre au service de l’écriture manuscrite.

Formations pour les enseignants, articles, livres de pédagogie…  tout est fait pour que l’écriture cursive revienne au cœur de l’école. Il s’agit bien d’inverser la tendance qui depuis quelques années la relègue à une place accessoire. Pour rappel, un rapport de l’éducation nationale daté de 2016 révèle que le temps d’apprentissage du geste graphique au CP est descendu à 16 minutes par semaine. Un temps largement insuffisant pour appréhender toute la complexité de cet apprentissage.

Près de 100 graphopédagogues ont également été formés par l’association 5E. La majorité est installée en libéral. Ces professionnels de l’écriture font partie du réseau des graphopédagogues 5E. Ils ont pu bénéficier d’une formation certifiée Qualiopi et certifiante car elle est inscrite au Répertoire spécifique de France Compétences. Leur rôle ? Accompagner toute personne qui souffre de difficultés avec son écriture.

Des enfants, des adolescents, des adultes trouvent ainsi des solutions à leurs problèmes, de quelques types qu’ils puissent être. Douleurs, illisibilité, lenteur, rejet de l’écriture…, chaque situation est unique.

En cette année anniversaire, l’association 5E a décidé de réaliser et de promouvoir 10 vidéos. Chacune d’entre elle aborde un sujet précis. La première présente d’abord l’association. Puis, à travers notamment un certain nombre de portraits, on peut découvrir un graphopédagogue, ainsi qu’une thématique particulière. C’est la graphopédagogie au fil des mois.

J’ai la chance d’être le 5ème portrait paru cette année. J’aborde le rejet de l’écriture et les dommages que cela peut entrainer dans la scolarité d’un élève, alors même que des solutions existent. Ces blocages doivent être d’autant plus pris au sérieux chez les adolescents. Il faut à tout prix éviter que des difficultés avec leur écriture n’entraine un rejet général de l’école. Des solutions efficaces existent.

Alors, n’oubliez pas, il n’est jamais trop tard pour rééduquer son écriture.

Participez au concours! L’écriture, c’est la classe

Pour la 3ème année consécutive, l’Association 5E, l’association La Semaine de l’écriture et les Editions MDI organisent en partenariat le concours L’écriture c’est la classe!

Cette année, le thème retenu est celui de l’Exploit.

Un objectif: faire écrire les élèves

Les règles du concours sont simples et sont les mêmes pour tous.

Tout d’abord, le concours concerne exclusivement des classes. 3 catégories sont proposées en élémentaire: CP, CE1/ CE2 et CM1/ CM2. Une 4ème catégorie est ouverte pour l’éducation spécialisée (ULIS, SEGPA, RASED…)

Chaque classe doit réaliser un cahier (format 17 x 22 cm) sur un lignage Seyès. La couverture doit être illustrée collectivement. Puis, chaque élève doit écrire en écriture cursive et décorer sa propre page. Les textes respecteront le thème de l’Exploit et l’écriture manuscrite sera soignée. La qualité des textes ainsi que l’esthétique des pages et de la couverture seront des critères déterminants pour sélectionner les gagnants.

Un travail mené sur l’année

Avant d’arriver à ce chef d’œuvre, les élèves auront travaillé en classe sur leurs compétences graphiques, rédactionnelles et bien sûr grammaticales. Le concours permet ainsi de les motiver dans ce travail au long cours.

Le thème de l’Exploit pourra être l’occasion pour chacun d’exprimer son imagination et sa propre sensibilité.

Le livret pédagogique conçu par les graphopédagogues de l’association 5E est là pour accompagner ce travail. Vous y trouverez à la fois des conseils sur la posture d’écriture, la tenue de crayon, mais aussi des types de textes ainsi qu’une bibliographie.

Retrouvez ici le mémo rappelant la posture, la position de la feuille et la tenue de crayon. Il peut être imprimé en A3 et affiché en classe.

Planifier sa participation

Vous pouvez d’ores et déjà vous inscrire et ce jusqu’au 31 décembre 2023. Mais attention, le nombre de participants au concours est de 600 classes maximum. Alors ne trainez pas trop! Le concours a en effet de plus en plus de succès d’année en année!

Pour en savoir plus et inscrire sa classe : https://www.mdi-editions.com/jeu-concours-ecriture

Les cahiers peuvent être envoyés jusqu’au 19 avril 2024.

Les classes gagnantes seront annoncées le lundi 6 mai 2024. Elles auront été désignées par un jury composé de 4 collaborateurs des éditions MDI, 2 membres de la Semaine de l’écriture et 2 membres de l’association 5E.

De nombreux lots

Dans chaque catégorie, 3 classes seront récompensées.

Elles gagneront du matériel pédagogique pour la classe (dotation des éditions MDI), une journée de formation pour l’enseignant (dotation de l’association 5E), ainsi que des cartes postales (dotation de la Semaine de l’écriture) et des fournitures (dotation Stabilo et Maped) pour les élèves. De quoi récompenser les efforts qui auront été consentis tout au long de l’année!

Bonne chance à tous, et … à vos crayons, prêts, partez!

C’est le pouce qui travaille!

Tenue de crayon acquise! Doigts prêts à bouger! C’est la dernière ligne droite avant de se lancer réellement dans l’écriture… C’est le pouce qui doit avoir le rôle principal, celui d’impulser le mouvement. C’est lui qui dirige tout le reste, un véritable chef d’orchestre …

Voilà qui justifie bien de le faire travailler encore un petit peu. Retrouvez donc à nouveau quelques exercices destinés à lui rappeler comment faire!

De la fléchette au yoyo

La mobilité du pouce a déjà été travaillée par des entrainements de gym des doigts. C’est donc le pouce qui doit successivement être plié, puis tendu, et cela, à plusieurs reprises. D’abord sans crayon. Puis en tenant le crayon.

Ce travail est alors repris, mais en posant le crayon sur le papier. Une trace est ainsi laissée par ces mouvements d’aller retour. C’est le fameux yoyo. Il faut alors veiller à ce que le trait ainsi formé soit bien vertical. Cela évitera par la suite d’avoir une écriture penchée.

Si ce tracé est, ne serait-ce qu’un peu oblique, il faut tout vérifier: de la tenue de crayon, bien installé dans la commissure pouce index, à l’alignement du pouce avec le poignet et l’avant bras. Pas de poignet « cassé »!

Damier et Pixel Art

Une variante de l’exercice précédent consiste à reproduire le même mouvement du pouce, tout en avançant légèrement le poignet et l’avant bras, toujours alignés. Cette fois-ci, ce n’est plus un trait unique sur lequel on repasse qui est formé. C’est un petit carreau entier qui est ainsi colorié.

Attention toutefois de ne pas transformer cette activité en coloriage. Le tracé doit rester vertical et tant pis si on ne va pas tout à fait dans les angles!

Les plus classiques formeront alors un beau damier alors que les esprits créatifs pourront laisser libre cours à leur imagination en créant des motifs variés en Pixel Art…

Merci aux graphopédagogues 5E pour cette vidéo du Pixel Art.

Et pourquoi pas aussi des petits cercles

Autre idée, tout aussi ingénieuse, utiliser les petits carreaux pour amener progressivement le pouce à impulser un mouvement tournant.

En coloriant l’intérieur de ces petits cercles, pensez à tourner dans la bonne direction. Il ne s’agit désormais plus d’un gribouillage libre. En tournant dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, on met peu à peu en place le travail sur les boucles.

C’est la dernière étape avant d’aborder ce premier geste à la base de l’écriture.

Retrouvez d’autres ressources pédagogiques sur le site de l’association 5E

Des gribouillis pour bouger les doigts

Avant d’écrire, les élèves ont besoin de s’habituer à bouger les doigts tout en ayant leur crayon bien en main. Après avoir appris ce mouvement sans être en contact avec une feuille, voici venu le moment où ils vont laisser une trace.

L’important n’est alors pas le résultat et la trace laissé par leur crayon sur la feuille, mais bien le mouvement des doigts scripteurs.

Coloriages et gribouillis

De nombreuses activités sont envisageables afin d’entrainer l’élève à cette pratique. Colorier et faire des gribouillis en sont d’excellent exemples. En effet, l’enfant ne s’attachera alors pas à représenter un dessin précis ou à reproduire la forme d’une lettre. Toute son attention sera consacrée à avoir le geste adéquate, jusqu’au moment où il n’aura plus besoin du tout d’y penser. Le geste sera alors automatisé.

Des points de vigilance

La tenue de crayon doit évidemment avoir été travaillée et acquise au préalable. Il faudra néanmoins continuer à veiller à ce qu’elle reste correcte.

Le pouce, le poignet et l’avant bras doivent toujours rester alignés. Je dis parfois à mes élèves d’imaginer qu’ils ont un plâtre qui les maintient dans le même axe.

Et enfin, la trace faite par le crayon doit toujours être le résultat du mouvement des doigts et non celui du poignet. Celui-ci doit rester bien posé sur le bureau pendant tout l’exercice.

Gribouillage libre ou encadré?

Pour éviter que le tracé obtenu ne soit le résultat du mouvement du poignet, je suggère de colorier de petites surfaces. Celles-ci correspondent en effet mieux à l’amplitude des doigts qui se plient et se tendent.

Les élèves les plus avancés pourront par exemple s’amuser à mettre en couleurs de beaux mandalas. Leur réalisation favorise également la concentration et le recentrage vers soi-même, surtout si on les colorie de l’extérieur vers le centre.

On peut aussi imaginer colorier l’intérieur de petits cercles. Cela permet en plus de s’entrainer à former des ronds, par un mouvement de rotation. Une première étape vers les boucles.

Si vous respectez ces quelques conseils, il n’y a aucune limite votre imagination ou à celle de vos enfants.

Merci aux graphopédagogues de l’Association 5E pour cette vidéo qui illustre bien ces exercices.

S’entrainer à bien tenir son crayon

Pour apprendre comment avoir une bonne tenue de crayon, il ne suffit pas de le montrer. Il faut véritablement « enraciner » la façon dont le crayon est positionné dans la main tout en automatisant le mouvement des doigts qui l’entrainent. Et tout ça avant même de penser à écrire.

Un crayon bien placé

Le crayon doit est positionné entre le pouce et le majeur. Entre la pulpe du pouce et le côté latéral de la première phalange du majeur. L’index repose par-dessus, sans exercer de pression. Ce n’est pas lui qui tient le crayon à proprement parlé.

Le crayon doit également reposer au creux de la commissure pouce index. Pour le vérifier, il suffit d’observer si le crayon est bien dans l’axe de l’avant bras.

Voilà pour la position du crayon au départ. Elle doit déjà faire l’objet d’un apprentissage à part entière.

Un crayon bien tenu par des doigts en mouvement

Cette tenue adéquate doit pouvoir être conservée pendant le geste d’écriture, c’est-à-dire pendant que les doigts bougent. C’est loin d’être évident au départ, mais aucune inquiétude, cette fois encore, cela s’apprend.

Pendant toute la durée de l’exercice, le poignet doit être posé sur le bureau. Le pouce, le poignet et l’avant bras restent bien alignés. Autrement dit, le poignet ne doit pas être « cassé ».

Tout en gardant le crayon bien positionné, le pouce va successivement se plier puis se tendre. Ce mouvement va alors être répété une dizaine de fois, à un rythme régulier. Ni trop vite, ni trop doucement non plus. Je conseille également d’oraliser cet exercice et de prononcer des mots qui accompagnent le geste, par exemple « plie, tend, plie, tend… »

Automatiser le bon geste

Répété plusieurs fois de suite, pendant plusieurs jours, ce petit entrainement permettra d’automatiser le geste correct, avec une tenue de crayon idéale. Quel que soit le nom qu’on lui donne, « la fléchette » ou le « plié déplié », il prépare particulièrement bien à la mise en route de l’écriture.

Merci aux graphopédagogues de l’association 5E pour cette vidéo qui l’illustre parfaitement.

Des balles pour mieux écrire

Parmi les accessoires utilisées par les graphopédagogues 5E, les balles sont un outil indispensable pour mieux écrire… Rebondissantes, à picots, petites ou grandes, vous en trouverez de toutes les tailles pour des usages variés. Exercices de motricité fine, gestion du stress, intégration des réflexes, elles sont régulièrement utilisées.

Intégrer le réflexe du Grasping

Parmi les exercices qui peuvent être proposés pour intégrer le réflexe de l’agrippement, les balles sont un outil très intéressant. Il s’agit de stimuler le creux de la main et la base des doigts par des massages exercés par des balles. Je privilégie alors des balles à picots. L’idéal est qu’ils soient suffisamment rigides tout en n’étant pas trop durs. Mais c’est aussi une bonne idée de disposer de plusieurs balles avec des textures différentes afin de les utiliser alternativement.

Lutter contre le stress et soulager les pressions

Les élèves qui souffrent de douleurs dans les doigts et la main voient parfois ces dernières soulagées grâce à des séances d’auto-massage. Passer les balles sur les parties douloureuses peut les aider. Le massage leur procure un bien-être apaisant et surtout, cela leur permet de lâcher prise. Ils expérimentent alors une détente des doigts, de la main et du poignet qui leur est malheureusement trop souvent inconnue dans l’écriture.

Et la brain ball?

De plus en plus de graphopédagogues 5E se sont formées en Brain Ball afin de disposer d’outils supplémentaires pour surmonter certaines difficultés spécifiques. Attention, coordination, latéralisation, les applications sont nombreuses.

Travailler la motricité fine

Enfin, travailler la mobilité des doigts et la motricité fine reste un prérequis indispensable à l’écriture. Qu’il s’agisse d’une balle à picots ou d’une balle bien lisse, il faut alors la choisir de petite taille. Ou plus précisément, il faut les choisir de petite taille. Les 2 balles sont en effet posées dans le creux de la main. Le but est alors de les faire passer à plusieurs reprises l’une par-dessus l’autre, ou l’une autour de l’autre. Le mouvement doit être répété plusieurs fois. Pour cela, l’élève doit bouger ses doigts rapidement. Au bout de quelques séances d’entrainement, il gagnera sûrement en dextérité. Ses doigts seront plus mobiles et plus aptes à reproduire le geste d’écriture.

Merci à Mélanie Joary de nous permettre de voir les progrès de ses élèves dans le maniement des balles.

Bouger ses doigts pour mieux écrire

Que ce soit au moment de l’apprentissage de l’écriture ou dans le cas où il est nécessaire de réapprendre à écrire, des exercices de motricité fine sont indispensables.

En effet, l’écriture, pour être efficace, doit être le résultat du mouvement des doigts. A l’inverse, je vois souvent au cabinet des élèves dont les doigts ne bougent absolument pas. C’est le poignet qui produit le mouvement, ce qui rend parfois l’acte d’écrire douloureux.

Des exercices de motricité fine, dans quel but?

Les graphopédagogues 5E commencent souvent une rééducation de l’écriture par des exercices de gym des doigts. Leurs élèves ont besoin d’avoir des doigts souples, mobiles mais aussi suffisamment dynamiques pour mettre en place une bonne tenue de crayon mais aussi pour être à l’origine du mouvement d’écriture.

Quels exercices?

Toutes les activités permettant de gagner en force et en mobilité sont à privilégier. On peut ainsi s’entrainer à plier chaque articulations toutes ensemble. Que ce soit légèrement, à la manière d’un tigre qui sortirait ses griffes. Ou bien totalement, poing ouvert/ poing fermé.

On peut également s’entrainer à utiliser chaque doigt indépendamment les uns des autres. En les gardant cette fois-ci bien à plat, comme dans le cas du piano plat ou du marionnettiste. Ou en les pliant séparément, à l’horizontal ou même verticalement, à la manière d’un flamant rose sur une patte.

Avec ou sans accessoire

Certains exercices nécessitent l’utilisation d’accessoires comme une balle que l’on fait tourner dans ses doigts, ou d’un papier que l’on froisse, ou d’un petit monstre qui passe d’un doigt à l’autre. D’autres au contraire peuvent être pratiqués sans rien, l’accessoire n’ayant alors pour but que de rendre l’exercice plus amusant, comme dans le cas des yeux à doigt.

Quoi qu’il en soit, les possibilités sont très nombreuses et tous peuvent laisser libre cours à leur imagination. Un seul impératif: bouger ses doigts!

Merci à Isabelle Godefroy, graphopédagogue 5E pour cette illustration du marionnettiste.

Exercices de motricité fine: les petites bêtes

Améliorer la mobilité des doigts et travailler la motricité fine. Voici un prérequis indispensable à l’écriture et à l’acquisition d’une bonne tenue de crayon.

Pour rendre ce travail plus ludique, les graphopédagogues de l’association 5E utilisent de nombreux accessoires au cours de cette gym des doigts. Ces exercices doivent en effet être l’objet d’un entraînement quotidien. Nous essayons alors que ce soit le plus amusant et le moins astreignant possible.

Les yeux à doigt sont l’occasion de retrouver toute une ménagerie qui fait bien rire les élèves, petits ou grands!

Le bec de canard

Pouce, index et majeur sont en contact. En pliant le pouce, les 2 autres doigts sont également emmenés en arrière. Le pouce va successivement se plier et se tendre à plusieurs reprises. Il est accompagné par les 2 autres doigts dans ce geste. L’index étant coiffé des yeux à doigt, on a l’impression d’un petit animal, un canard, qui ouvre et qui ferme son bec.

Cet exercice est essentiel car il permet de reproduire et de travailler le mouvement plié/déplié du pouce à l’œuvre dans l’écriture.

L’araignée et les petits insectes

Toujours avec les yeux à doigt bien installés à la base de l’index, il s’agit maintenant de reproduire la marche d’insectes. Chaque doigt incarne une patte et doit se déplier avec agilité. J’utilise plus particulièrement l’image d’une araignée qui a des pattes bien velues. En se moquant ainsi de la peur qu’il peut ressentir, l’élève s’applique à bien reproduire le mouvement.

L’éléphant

L’index prend cette fois la place de la trompe de l’éléphant. Il doit délicatement se replier vers la paume de la main comme si la trompe de l’éléphant ramenait l’eau à sa bouche. Les yeux à doigt ne sont pas indispensables à la réalisation de l’exercice, mais ils le rendent bien plus amusant.

Le mouvement ainsi travaillé permet d’avoir un index bien souple. Cela évite en partie les crispations, souvent à l’origine de douleurs, quand les élèves tiennent le crayon bien serré, en appuyant fortement sur l’index.

Autant de petites bêtes qui permettent à la gym des doigts de rendre ces derniers mobiles et souples.

Merci à Mélanie Joary, graphopédagogue 5E pour cette vidéo où l’on voit ses élèves pratiquer ces exercices!

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