Tenue de crayon acquise! Doigts prêts à bouger! C’est la dernière ligne droite avant de se lancer réellement dans l’écriture… C’est le pouce qui doit avoir le rôle principal, celui d’impulser le mouvement. C’est lui qui dirige tout le reste, un véritable chef d’orchestre …
Voilà qui justifie bien de le faire travailler encore un petit peu. Retrouvez donc à nouveau quelques exercices destinés à lui rappeler comment faire!
De la fléchette au yoyo
La mobilité du pouce a déjà été travaillée par des entrainements de gym des doigts. C’est donc le pouce qui doit successivement être plié, puis tendu, et cela, à plusieurs reprises. D’abord sans crayon. Puis en tenant le crayon.
Ce travail est alors repris, mais en posant le crayon sur le papier. Une trace est ainsi laissée par ces mouvements d’aller retour. C’est le fameux yoyo. Il faut alors veiller à ce que le trait ainsi formé soit bien vertical. Cela évitera par la suite d’avoir une écriture penchée.
Si ce tracé est, ne serait-ce qu’un peu oblique, il faut tout vérifier: de la tenue de crayon, bien installé dans la commissure pouce index, à l’alignement du pouce avec le poignet et l’avant bras. Pas de poignet « cassé »!
Damier et Pixel Art
Une variante de l’exercice précédent consiste à reproduire le même mouvement du pouce, tout en avançant légèrement le poignet et l’avant bras, toujours alignés. Cette fois-ci, ce n’est plus un trait unique sur lequel on repasse qui est formé. C’est un petit carreau entier qui est ainsi colorié.
Attention toutefois de ne pas transformer cette activité en coloriage. Le tracé doit rester vertical et tant pis si on ne va pas tout à fait dans les angles!
Les plus classiques formeront alors un beau damier alors que les esprits créatifs pourront laisser libre cours à leur imagination en créant des motifs variés en Pixel Art…
Merci aux graphopédagogues 5E pour cette vidéo du Pixel Art.
Et pourquoi pas aussi des petits cercles
Autre idée, tout aussi ingénieuse, utiliser les petits carreaux pour amener progressivement le pouce à impulser un mouvement tournant.
En coloriant l’intérieur de ces petits cercles, pensez à tourner dans la bonne direction. Il ne s’agit désormais plus d’un gribouillage libre. En tournant dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, on met peu à peu en place le travail sur les boucles.
C’est la dernière étape avant d’aborder ce premier geste à la base de l’écriture.
Retrouvez d’autres ressources pédagogiques sur le site de l’association 5E
Avant d’écrire, les élèves ont besoin de s’habituer à bouger les doigts tout en ayant leur crayon bien en main. Après avoir appris ce mouvement sans être en contact avec une feuille, voici venu le moment où ils vont laisser une trace.
L’important n’est alors pas le résultat et la trace laissé par leur crayon sur la feuille, mais bien le mouvement des doigts scripteurs.
Coloriages et gribouillis
De nombreuses activités sont envisageables afin d’entrainer l’élève à cette pratique. Colorier et faire des gribouillis en sont d’excellent exemples. En effet, l’enfant ne s’attachera alors pas à représenter un dessin précis ou à reproduire la forme d’une lettre. Toute son attention sera consacrée à avoir le geste adéquate, jusqu’au moment où il n’aura plus besoin du tout d’y penser. Le geste sera alors automatisé.
Des points de vigilance
La tenue de crayon doit évidemment avoir été travaillée et acquise au préalable. Il faudra néanmoins continuer à veiller à ce qu’elle reste correcte.
Le pouce, le poignet et l’avant bras doivent toujours rester alignés. Je dis parfois à mes élèves d’imaginer qu’ils ont un plâtre qui les maintient dans le même axe.
Et enfin, la trace faite par le crayon doit toujours être le résultat du mouvement des doigts et non celui du poignet. Celui-ci doit rester bien posé sur le bureau pendant tout l’exercice.
Gribouillage libre ou encadré?
Pour éviter que le tracé obtenu ne soit le résultat du mouvement du poignet, je suggère de colorier de petites surfaces. Celles-ci correspondent en effet mieux à l’amplitude des doigts qui se plient et se tendent.
Les élèves les plus avancés pourront par exemple s’amuser à mettre en couleurs de beaux mandalas. Leur réalisation favorise également la concentration et le recentrage vers soi-même, surtout si on les colorie de l’extérieur vers le centre.
On peut aussi imaginer colorier l’intérieur de petits cercles. Cela permet en plus de s’entrainer à former des ronds, par un mouvement de rotation. Une première étape vers les boucles.
Si vous respectez ces quelques conseils, il n’y a aucune limite votre imagination ou à celle de vos enfants.
Merci aux graphopédagogues de l’Association 5E pour cette vidéo qui illustre bien ces exercices.
Pour apprendre comment avoir une bonne tenue de crayon, il ne suffit pas de le montrer. Il faut véritablement « enraciner » la façon dont le crayon est positionné dans la main tout en automatisant le mouvement des doigts qui l’entrainent. Et tout ça avant même de penser à écrire.
Un crayon bien placé
Le crayon doit est positionné entre le pouce et le majeur. Entre la pulpe du pouce et le côté latéral de la première phalange du majeur. L’index repose par-dessus, sans exercer de pression. Ce n’est pas lui qui tient le crayon à proprement parlé.
Le crayon doit également reposer au creux de la commissure pouce index. Pour le vérifier, il suffit d’observer si le crayon est bien dans l’axe de l’avant bras.
Voilà pour la position du crayon au départ. Elle doit déjà faire l’objet d’un apprentissage à part entière.
Un crayon bien tenu par des doigts en mouvement
Cette tenue adéquate doit pouvoir être conservée pendant le geste d’écriture, c’est-à-dire pendant que les doigts bougent. C’est loin d’être évident au départ, mais aucune inquiétude, cette fois encore, cela s’apprend.
Pendant toute la durée de l’exercice, le poignet doit être posé sur le bureau. Le pouce, le poignet et l’avant bras restent bien alignés. Autrement dit, le poignet ne doit pas être « cassé ».
Tout en gardant le crayon bien positionné, le pouce va successivement se plier puis se tendre. Ce mouvement va alors être répété une dizaine de fois, à un rythme régulier. Ni trop vite, ni trop doucement non plus. Je conseille également d’oraliser cet exercice et de prononcer des mots qui accompagnent le geste, par exemple « plie, tend, plie, tend… »
Automatiser le bon geste
Répété plusieurs fois de suite, pendant plusieurs jours, ce petit entrainement permettra d’automatiser le geste correct, avec une tenue de crayon idéale. Quel que soit le nom qu’on lui donne, « la fléchette » ou le « plié déplié », il prépare particulièrement bien à la mise en route de l’écriture.
Merci aux graphopédagogues de l’association 5E pour cette vidéo qui l’illustre parfaitement.
Parmi les accessoires utilisées par les graphopédagogues 5E, les balles sont un outil indispensable pour mieux écrire… Rebondissantes, à picots, petites ou grandes, vous en trouverez de toutes les tailles pour des usages variés. Exercices de motricité fine, gestion du stress, intégration des réflexes, elles sont régulièrement utilisées.
Intégrer le réflexe du Grasping
Parmi les exercices qui peuvent être proposés pour intégrer le réflexe de l’agrippement, les balles sont un outil très intéressant. Il s’agit de stimuler le creux de la main et la base des doigts par des massages exercés par des balles. Je privilégie alors des balles à picots. L’idéal est qu’ils soient suffisamment rigides tout en n’étant pas trop durs. Mais c’est aussi une bonne idée de disposer de plusieurs balles avec des textures différentes afin de les utiliser alternativement.
Lutter contre le stress et soulager les pressions
Les élèves qui souffrent de douleurs dans les doigts et la main voient parfois ces dernières soulagées grâce à des séances d’auto-massage. Passer les balles sur les parties douloureuses peut les aider. Le massage leur procure un bien-être apaisant et surtout, cela leur permet de lâcher prise. Ils expérimentent alors une détente des doigts, de la main et du poignet qui leur est malheureusement trop souvent inconnue dans l’écriture.
Et la brain ball?
De plus en plus de graphopédagogues 5E se sont formées en Brain Ball afin de disposer d’outils supplémentaires pour surmonter certaines difficultés spécifiques. Attention, coordination, latéralisation, les applications sont nombreuses.
Travailler la motricité fine
Enfin, travailler la mobilité des doigts et la motricité fine reste un prérequis indispensable à l’écriture. Qu’il s’agisse d’une balle à picots ou d’une balle bien lisse, il faut alors la choisir de petite taille. Ou plus précisément, il faut les choisir de petite taille. Les 2 balles sont en effet posées dans le creux de la main. Le but est alors de les faire passer à plusieurs reprises l’une par-dessus l’autre, ou l’une autour de l’autre. Le mouvement doit être répété plusieurs fois. Pour cela, l’élève doit bouger ses doigts rapidement. Au bout de quelques séances d’entrainement, il gagnera sûrement en dextérité. Ses doigts seront plus mobiles et plus aptes à reproduire le geste d’écriture.
Merci à Mélanie Joary de nous permettre de voir les progrès de ses élèves dans le maniement des balles.
Que ce soit au moment de l’apprentissage de l’écriture ou dans le cas où il est nécessaire de réapprendre à écrire, des exercices de motricité fine sont indispensables.
En effet, l’écriture, pour être efficace, doit être le résultat du mouvement des doigts. A l’inverse, je vois souvent au cabinet des élèves dont les doigts ne bougent absolument pas. C’est le poignet qui produit le mouvement, ce qui rend parfois l’acte d’écrire douloureux.
Des exercices de motricité fine, dans quel but?
Les graphopédagogues 5E commencent souvent une rééducation de l’écriture par des exercices de gym des doigts. Leurs élèves ont besoin d’avoir des doigts souples, mobiles mais aussi suffisamment dynamiques pour mettre en place une bonne tenue de crayon mais aussi pour être à l’origine du mouvement d’écriture.
Quels exercices?
Toutes les activités permettant de gagner en force et en mobilité sont à privilégier. On peut ainsi s’entrainer à plier chaque articulations toutes ensemble. Que ce soit légèrement, à la manière d’un tigre qui sortirait ses griffes. Ou bien totalement, poing ouvert/ poing fermé.
On peut également s’entrainer à utiliser chaque doigt indépendamment les uns des autres. En les gardant cette fois-ci bien à plat, comme dans le cas du piano plat ou du marionnettiste. Ou en les pliant séparément, à l’horizontal ou même verticalement, à la manière d’un flamant rose sur une patte.
Avec ou sans accessoire
Certains exercices nécessitent l’utilisation d’accessoires comme une balle que l’on fait tourner dans ses doigts, ou d’un papier que l’on froisse, ou d’un petit monstre qui passe d’un doigt à l’autre. D’autres au contraire peuvent être pratiqués sans rien, l’accessoire n’ayant alors pour but que de rendre l’exercice plus amusant, comme dans le cas des yeux à doigt.
Quoi qu’il en soit, les possibilités sont très nombreuses et tous peuvent laisser libre cours à leur imagination. Un seul impératif: bouger ses doigts!
Merci à Isabelle Godefroy, graphopédagogue 5E pour cette illustration du marionnettiste.
Améliorer la mobilité des doigts et travailler la motricité fine. Voici un prérequis indispensable à l’écriture et à l’acquisition d’une bonne tenue de crayon.
Pour rendre ce travail plus ludique, les graphopédagogues de l’association 5E utilisent de nombreux accessoires au cours de cette gym des doigts. Ces exercices doivent en effet être l’objet d’un entraînement quotidien. Nous essayons alors que ce soit le plus amusant et le moins astreignant possible.
Les yeux à doigt sont l’occasion de retrouver toute une ménagerie qui fait bien rire les élèves, petits ou grands!
Le bec de canard
Pouce, index et majeur sont en contact. En pliant le pouce, les 2 autres doigts sont également emmenés en arrière. Le pouce va successivement se plier et se tendre à plusieurs reprises. Il est accompagné par les 2 autres doigts dans ce geste. L’index étant coiffé des yeux à doigt, on a l’impression d’un petit animal, un canard, qui ouvre et qui ferme son bec.
Cet exercice est essentiel car il permet de reproduire et de travailler le mouvement plié/déplié du pouce à l’œuvre dans l’écriture.
L’araignée et les petits insectes
Toujours avec les yeux à doigt bien installés à la base de l’index, il s’agit maintenant de reproduire la marche d’insectes. Chaque doigt incarne une patte et doit se déplier avec agilité. J’utilise plus particulièrement l’image d’une araignée qui a des pattes bien velues. En se moquant ainsi de la peur qu’il peut ressentir, l’élève s’applique à bien reproduire le mouvement.
L’éléphant
L’index prend cette fois la place de la trompe de l’éléphant. Il doit délicatement se replier vers la paume de la main comme si la trompe de l’éléphant ramenait l’eau à sa bouche. Les yeux à doigt ne sont pas indispensables à la réalisation de l’exercice, mais ils le rendent bien plus amusant.
Le mouvement ainsi travaillé permet d’avoir un index bien souple. Cela évite en partie les crispations, souvent à l’origine de douleurs, quand les élèves tiennent le crayon bien serré, en appuyant fortement sur l’index.
Autant de petites bêtes qui permettent à la gym des doigts de rendre ces derniers mobiles et souples.
Merci à Mélanie Joary, graphopédagogue 5E pour cette vidéo où l’on voit ses élèves pratiquer ces exercices!
Comment aborder l’écriture avec un enfant qui est en Maternelle? C’est la question que bien des parents se posent. Et surtout que mettre en place pour favoriser l’apprentissage de l’écriture?
Commencer trop tôt, trop tard? Doit-on laisser son enfant tenir son crayon n’importe comment? Est-ce un problème si son enfant semble être encore étranger à l’écriture? Ces questions sont souvent à l’origine d’angoisses pour les parents.
Quelles activités en Maternelle?
Evidemment, ce sont les professeurs des écoles qui décident à quel moment et de quelle façon aborder cet apprentissage essentiel. Ils savent déterminer si un enfant est prêt à écrire et comment stimuler son intérêt pour l’écriture.
Cependant, je reçois de plus en plus de parents d’enfants en Grande Section et même en Petite Section. Ils sont demandeurs de conseils. Parfois à la demande du maître ou de la maîtresse.
Mobilité des doigts et tenue de crayon
Le premier conseil que je donne concerne avant tout la mobilité des doigts. Avant un certain âge, un enfant n’est pas prêt à utiliser un outil scripteur. Il doit acquérir une bonne motricité fine. Toutes les activités allant dans ce sens sont donc à privilégier: gym des doigts, empilage et construction, perles, pâte à modeler… et patouillages diverses avec du sable, de la semoule, de la pâte à pain… Tout pour gagner en dextérité et en force.
Dès lors, des activités permettant d’acquérir une tenue de crayon adéquate peuvent être prévues. Mais même si celle-ci n’est pas encore acquise, il est aussi possible de travailler les premières boucles.
La boucle, à l’origine du geste de l’écriture
Avant de travailler la boucle, avec un crayon, sur un lignage traditionnel, de nombreuses activités peuvent être proposées. Grâce à un ruban, les élèves peuvent reproduire le mouvement de la boucle. Le geste est alors travaillé dans l’espace. C’est bien l’épaule et à travers elle le bras qui amorcent le mouvement. Une fois ce geste acquis, il peut être transposé à l’écrit en grand, puis en petit, sur un plan vertical, puis horizontal, sur des bandes, puis sur des lignes… Ainsi, l’enfant entrera progressivement dans l’écriture, sans risque de se bloquer.
Merci à Nathalie Madelaine, ma collègue graphopédagogue 5E pour cette vidéo qui illustre si bien cette démarche.
Un exercice à la fois ludique et facile à réaliser.
Le réflexe d’agrippement palmaire ou Grasping
Le réflexe d’agrippement palmaire, également appelé Grasping est un des réflexes que j’examine régulièrement pendant une séance de graphopédagogie. En effet, quand ce réflexe est encore présent, quand il n’est pas intégré, c’est-à-dire endormi, il peut interférer et empêcher l’acquisition d’une tenue de crayon efficace.
Repérer le Grasping
Si vous vous demandez comment savoir si votre Grasping ou celui de vos enfants est encore actif, rien de plus facile. Ce simple petit test vous donnera quelques indices.
Quand vous stimulez l’intérieur de la paume de la main, si cela chatouille, si cela gêne, si les doigts se mettent à bouger sans que vous ne le vouliez, il y a fort à parier que le réflexe d’agrippement soit toujours présent. Et peut-être aussi qu’il vous casse les pieds, même si vous n’en avez pas conscience…
Comment intégrer le Grasping?
Alors que faire? Vous pouvez bien sûr prendre rendez-vous auprès d’un professionnel d’intégration des réflexes primordiaux. Si vous avez toujours eu l’impression d’être maladroit, si vous ne vous sentez pas bien dans votre corps, c’est l’option qu’il faut prendre.
Si cela génère des difficultés d’écriture, un ou une graphopédagogue 5E est la personne idéale pour vous aider. L’intégration de certains réflexes fait partie de la formation dispensée par l’association 5E.
Vous pouvez aussi d’ores et déjà commencer certains exercices très faciles à mettre en place.
Le papier froissé
Le papier froissé est un des grands classiques que j’utilise au cabinet. Il permet non seulement d’aider dans l’intégration du Grasping, mais il a aussi l’avantage de faire travailler la mobilité des doigts, indispensable au geste d’écriture.
A l’aide d’une seule main, froissez complètement un papier. Jusqu’à ce qu’il disparaisse complètement dans le creux de la main, en formant une boule de papier bien compacte et petite. Alors, toujours d’une seule main, défroissez le papier! C’est la partie la plus compliquée, mais la plus amusante aussi! Et surtout interdiction de s’aider avec l’autre main!
Puis recommencez avec l’autre main.
Comme toujours dans l’intégration des réflexes, il est nécessaire de pratiquer cet exercice quotidiennement pendant plusieurs semaines. D’où l’intérêt de cet exercice à la fois ludique et facile à mettre en place.
Merci à Bénédicte Cazals pour cette vidéo qui illustre bien cet exercice. Elle est tiré de la méthode Arc-en-flex. J’ai eu la chance de pouvoir suivre sa formation spécialement élaborée pour les graphopédagogues.
Le réflexe archaïque de l’agrippement est souvent à l’origine d’une tenue de crayon incorrecte. La main réagit en effet à toute stimulation de l’intérieur de la paume ou de la base des doigts. Pour installer la tenue de crayon la plus adéquate, il est nécessaire d’intégrer ce réflexe également appelé Grasping. Différents exercices peuvent être pratiqués. Les élèves doivent alors s’entrainer plusieurs semaines afin que cela soit efficace.
Des exercices adaptés
Au cabinet, en fonction des besoins, je propose ainsi tout un panel de petites activités adaptées à chacun. En voici une toute simple. Tout le monde ou presque peut le faire. Il suffit d’avoir un peu de pâte à modeler à sa disposition. C’est presque plus un jeu qu’un exercice. Et il amusera à coup sûr les petits comme les grands.
Faire une boule, puis un boudin
Tout d’abord, il faut bien malaxer la pâte à modeler dans le creux de sa main. Sans s’aider de son autre main, ni de la table. Le but est d’obtenir la boule la plus ronde possible. Il est ensuite important de bien la lisser avec son pouce jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de pli. Puis, la deuxième étape consiste alors à obtenir un boudin bien long. Encore une fois, ce travail se fait en roulant la pâte entre les doigts et la partie la plus haute de la paume de la main. Interdit de la rouler sur la table! Ce sont bien les doigts qui travaillent. Enfin, dernière étape, on appuie très fort les doigts contre la paume pour bien écraser la pâte à modeler.
Travailler la mobilité des doigts et intégrer le Grasping
Ce petit exercice ludique est particulièrement efficace. Il fait travailler la mobilité des doigts tout en aidant à l’intégration du réflexe du Grasping. Il est très apprécié car très amusant et facile à faire!
Merci à ma collègue graphopédagogue Mélanie Joary du cabinet de graphopédagogoe Traits de Plume pour cette vidéo!
Découvrir Bordeaux en automne, c’est l’opportunité qu’ont eu les graphopédagogues 5E, du samedi 22 octobre au lundi 24 octobre 2022. En effet, c’est dans cette magnifique ville que s’est tenu le colloque annuel de l’association 5E. Après Strasbourg l’an dernier, le tour de France continue. L’occasion pour les pédagogues de l’écriture de se retrouver, pour travailler, échanger et surtout pour nouer des contacts prometteurs.
L’association 5E au travail en colloque à Bordeaux
Des rencontres et des échanges
Des moments conviviaux ont évidemment ponctué ce weekend bien studieux. Le traditionnel « speed dating » permet de rencontrer les nouvelles graphopédagogues mais aussi de retrouver les collègues de l’autre bout de la France !
Le speed dating version 5E
Les membres de la 5E ont ainsi pu admirer les monuments les plus emblématiques de Bordeaux du haut d’un bus à impériale. Ce tour s’est terminé par une délicieuse dégustation de cannelés et par un concert improvisé !
Visite de Bordeaux en bus à impériale pour les membres de l’association 5E
Un travail d’analyses des pratiques
Au programme de ce colloque, les graphopédagogues se sont livrées à une analyse approfondie de leurs pratiques au quotidien. Des discussions fructueuses ont permis d’aborder plusieurs thèmes, occupant ainsi une grande partie du samedi.
Le suivi des élèves de Maternelle
Une réflexion poussée a d’abord porté sur le suivi des élèves de Maternelle. Il s’agit en effet de situations un peu particulières puisque les graphopédagogues interviennent alors à la frontière entre apprentissage et réapprentissage. La question ainsi posée était essentielle. Faut-il laisser l’enfant suivre une évolution classique à l’école, au risque de voir les mauvaises habitudes s’installer ? Ou est-il possible pour les graphopédagogues d’intervenir en amont ? Et bien-sûr, de quelle façon ? Les débats, parfois vifs, ont été passionnants. Le rôle du parent présent pendant les séances de graphopédagogie est encore plus important que d’habitude. Cette spécificité 5E prend ici tout son sens. Ce point a fait consensus.
Pour les graphopédagogues 5E, c’est un élément clé dans la réussite des suivis et dans les progrès de l’écriture. En effet, l’élève, le parent et la graphopédagogue forment ainsi un partenariat tripartite. Présent et impliqué pendant la séance où il est un observateur attentif, le parent, une fois revenu chez lui, se transforme en véritable entraineur qui motive et qui corrige les éventuelles erreurs de son enfant. Pour un élève de Maternelle, une partie du rendez-vous s’adresse d’ailleurs davantage au parent qui bénéficie de précieux conseils. Il est sensibilisé aux différents points de vigilance auxquels il est essentiel d’être attentif au moment où un enfant apprend à écrire.
L’association 5E en colloque à Bordeaux: des temps d’échange et de travail
Les tensions, comment les limiter?
Autre sujet complexe abordé, les enfants et adolescents toujours en tension. Comment aider ces élèves extrêmement tendus ? Même si des progrès notables sont faits dans la tenue du crayon, la prise d’appuis et même dans la mobilité des doigts, certains blocages peuvent perdurer et gêner ainsi les progrès de l’écriture. Un élève particulièrement crispé n’arrivera en effet pas à acquérir une écriture parfaitement fluide. Elle restera saccadée. Et si ces tensions sont trop marquées, elles pourront être à l’origine de douleurs, et voir même à terme, dans des cas extrêmes, de l’apparition d’une crampe de l’écrivain. Il est donc essentiel de tout mettre en œuvre pour faire disparaître ces tensions, ou au moins pour les limiter. Chaque graphopédagogue a alors exposé les exercices et les techniques qu’elle utilisait afin de surmonter ces difficultés. Yoga, relaxation, travail d’intégration des réflexes archaïques, les moyens évoqués ont été nombreux. http://lartdecrire.fr/category/reflexes-archaiques/
Participer au colloque permet à chaque professionnelle de l’écriture de mutualiser son travail et de s’enrichir au contact des autres. Cette fois encore, ce fut le cas.
Un colloque pour partager ses exercices
Toujours dans le domaine des pratiques pédagogiques, cette rencontre fut également l’occasion de faire le point sur les sujets qui avaient été travaillés lors de la dernière édition. Une réflexion avait été menée sur le guidage vocal. Il s’agit bien par-là de faciliter l’acquisition du geste de l’écriture en permettant une meilleure automatisation. Harmoniser certaines pratiques favorise la coopération entre les membres 5E, notamment dans le cadre de la formation des nouvelles graphopédagogues. Enfin, la Brain Ball a aussi fait l’objet d’un bilan. Les pédagogues 5E ont comparé la façon dont elles s’étaient s’appropriées les exercices auxquels elles avaient été formées par M. Régis Pautonnier au cours du colloque 2021. https://brainball.fr/
Les actions menées par la 5E
Le dimanche 23 octobre a plus particulièrement été consacré aux actions menées par l’association 5E. Les projets commencés l’an dernier ont abouti au cours de l’année grâce au travail et à l’investissement des graphopédagogues. Ils ont été approfondis et seront poursuivis.
L’association 5E a tout d’abord élaboré différents documents pédagogiques à destination des professeurs des écoles. Ils concernent déjà plusieurs niveaux. Ils sont en ligne pour la Maternelle, et ils ne tarderont pas à l’être pour le CP. Vous pouvez les retrouver sur le site de la 5E. https://www.association5e.fr/page/1808331-maternelle. N’hésitez pas à les télécharger et à les faire connaître autour de vous. Vous pouvez bien entendu les utiliser gratuitement dans le cadre de la classe. D’autres travaux sont à l’étude et ils viendront peu à peu enrichir ce corpus.
Accompagner les professeurs des écoles dans leur travail est effectivement un des objectifs fixés par l’association 5E. C’est une des raisons qui nous a poussés à reconduire le concours L’écriture, c’est la classe. En partenariat avec la Semaine de l’écriture et avec les éditions MDI, l’association 5E coorganise ce concours à destination des écoles. Les magnifiques cahiers créés l’an dernier à cette occasion sont les témoignages les plus évidents du succès rencontré. Ecrire à l’école est avant tout un plaisir, mais cela demande un engagement soutenu et un travail au quotidien. Ce concours est destiné à vous accompagner dans cette démarche. N’hésitez pas à inscrire votre classe : https://www.mdi-editions.com/jeu-concours-ecriture
Le concours L’écriture, c’est la classe a pour thème le partage cette année.
2023, une année prometteuse
D’autres chantiers ont encore été l’objet de ce colloque… L’année 2023 marquera les 10 ans de l’association et les projets ne manquent pas pour célébrer cet anniversaire. Qu’il s’agisse d’événements festifs, de nouvelles vidéos, d’un travail expérimental autour de la pédagogie de la langue écrite…, les occasions d’entendre parler de la 5E ne manqueront pas !