Qu’est-ce qu’un réflexe ?

Un réflexe est une réaction involontaire, inconsciente et rapide du système nerveux en réponse à une stimulation. Cette stimulation est captée par nos sens dont les principaux récepteurs sont situés au niveau des yeux, des oreilles, du nez, de la langue, de la peau…

Qu’est-ce qu’un réflexe archaïque ou réflexe primitif ?

Les réflexes archaïques ou réflexes primitifs sont des mouvements automatiques et involontaires qui apparaissent dès la vie fœtale, pour certains d’entre eux. 

A la naissance, le bébé n’a pas terminé la maturation de son système nerveux, particulièrement le faisceau de nerfs moteurs issu du cerveau qui permet le contrôle de ses mouvements. Cela explique pourquoi ses mouvements sont en partie des automatismes, des réflexes qui lui permettent de s’adapter à son environnement. Les gestes du bébé vont progressivement se préciser grâce au développement de son tonus musculaire contrôlé. Ainsi, ce n’est que vers 3 ou 4 mois que ses réflexes se transforment peu à peu en mouvements volontaires.

Il y a plusieurs dizaines de réflexes primitifs présents à la naissance.

Ils assurent la survie du nouveau-né pendant les premiers mois où son cerveau et son corps n’ont pas fini leur maturation.

Quels rôles ont ces réflexes archaïques ?

  • Nous protéger. Grâce au réflexe de peur paralysante ou au réflexe de retrait, à celui du parachute…
  • Nous nourrir. Grâce au réflexe de succion, au réflexe de fouissement, au réflexe de déglutition…
  • Nous déplacer. Grâce au réflexe de Babinski, au réflexe Spinal de Galant…
  • Nous coordonner. Grâce au réflexe tonique asymétrique du cou, au réflexe d’agrippement…

Les réflexes archaïques sont à la base de notre développement corporel, cérébral et comportemental. Ils ont donc des répercutions dans la sphère corporelle (posture, motricité, détente…), dans la sphère cognitive (apprentissage, mémoire, concentration…) et dans la sphère émotionnelle (confiance en soi, gestion du stress…)

Que deviennent ces réflexes ?

Les réflexes primitifs émergent à un moment donné, souvent in-utero ou bien au moment de la naissance. Ils vont s’exercer durant plusieurs mois. Ils vont ensuite s’intégrer ou s’inhiber pour laisser place à de nouveaux comportements.

Mais ils seront toujours présents, prêts à s’exprimer en cas de besoin urgent. L’exemple le plus parlant est celui de l’agrippement palmaire. Lorsqu’un objet est introduit dans la paume de la main, à la base des doigts, le nouveau-né l’agrippe. Ce n’est plus le cas à partir du moment où le réflexe est intégré. Mais on retrouve fort heureusement ce réflexe quand on est par exemple dans un bus qui freine brusquement et qu’on s’accroche à la barre ou à tout autre support, ce qui nous évite ainsi de tomber.

Que se passe-t-il quand ces réflexes dysfonctionnent ?

Dans certains cas, les réflexes archaïques peuvent dysfonctionner. Cela peut survenir à différentes périodes de la vie avec des conséquences diverses.

Dans le cas d’un réflexe non intégré, il peut devenir hypo ou hyper actif. Il va s’exprimer de façon anarchique et gêner l’acquisition de compétences au niveau corporel, émotionnel, relationnel ou encore cognitif. Les enfants se retrouvent alors avec des étiquettes comportementales telles que le rêveur, le distrait, le maladroit, l’hyperactif…

Mais certains réflexes qui avaient été correctement intégrés, peuvent aussi se « réveiller » à l’occasion d’un traumatisme, comme dans le cas d’un accident de voiture par exemple. Le « bouton » réflexe reste alors allumé en permanence au lieu de s’éteindre quand on n’a plus besoin de lui. Cela active donc le réflexe de façon anarchique. Celui-ci aura par conséquent besoin d’être « reparamétré » afin de ne plus parasiter le quotidien.