Étiquette : remédiation

10 vidéos pour les 10 ans de l’association 5E !

L’association 5E a été créée en novembre 2013. Depuis 10 ans, elle œuvre au service de l’écriture manuscrite.

Formations pour les enseignants, articles, livres de pédagogie…  tout est fait pour que l’écriture cursive revienne au cœur de l’école. Il s’agit bien d’inverser la tendance qui depuis quelques années la relègue à une place accessoire. Pour rappel, un rapport de l’éducation nationale daté de 2016 révèle que le temps d’apprentissage du geste graphique au CP est descendu à 16 minutes par semaine. Un temps largement insuffisant pour appréhender toute la complexité de cet apprentissage.

Près de 100 graphopédagogues ont également été formés par l’association 5E. La majorité est installée en libéral. Ces professionnels de l’écriture font partie du réseau des graphopédagogues 5E. Ils ont pu bénéficier d’une formation certifiée Qualiopi et certifiante car elle est inscrite au Répertoire spécifique de France Compétences. Leur rôle ? Accompagner toute personne qui souffre de difficultés avec son écriture.

Des enfants, des adolescents, des adultes trouvent ainsi des solutions à leurs problèmes, de quelques types qu’ils puissent être. Douleurs, illisibilité, lenteur, rejet de l’écriture…, chaque situation est unique.

En cette année anniversaire, l’association 5E a décidé de réaliser et de promouvoir 10 vidéos. Chacune d’entre elle aborde un sujet précis. La première présente d’abord l’association. Puis, à travers notamment un certain nombre de portraits, on peut découvrir un graphopédagogue, ainsi qu’une thématique particulière. C’est la graphopédagogie au fil des mois.

J’ai la chance d’être le 5ème portrait paru cette année. J’aborde le rejet de l’écriture et les dommages que cela peut entrainer dans la scolarité d’un élève, alors même que des solutions existent. Ces blocages doivent être d’autant plus pris au sérieux chez les adolescents. Il faut à tout prix éviter que des difficultés avec leur écriture n’entraine un rejet général de l’école. Des solutions efficaces existent.

Alors, n’oubliez pas, il n’est jamais trop tard pour rééduquer son écriture.

Des gribouillis pour bouger les doigts

Avant d’écrire, les élèves ont besoin de s’habituer à bouger les doigts tout en ayant leur crayon bien en main. Après avoir appris ce mouvement sans être en contact avec une feuille, voici venu le moment où ils vont laisser une trace.

L’important n’est alors pas le résultat et la trace laissé par leur crayon sur la feuille, mais bien le mouvement des doigts scripteurs.

Coloriages et gribouillis

De nombreuses activités sont envisageables afin d’entrainer l’élève à cette pratique. Colorier et faire des gribouillis en sont d’excellent exemples. En effet, l’enfant ne s’attachera alors pas à représenter un dessin précis ou à reproduire la forme d’une lettre. Toute son attention sera consacrée à avoir le geste adéquate, jusqu’au moment où il n’aura plus besoin du tout d’y penser. Le geste sera alors automatisé.

Des points de vigilance

La tenue de crayon doit évidemment avoir été travaillée et acquise au préalable. Il faudra néanmoins continuer à veiller à ce qu’elle reste correcte.

Le pouce, le poignet et l’avant bras doivent toujours rester alignés. Je dis parfois à mes élèves d’imaginer qu’ils ont un plâtre qui les maintient dans le même axe.

Et enfin, la trace faite par le crayon doit toujours être le résultat du mouvement des doigts et non celui du poignet. Celui-ci doit rester bien posé sur le bureau pendant tout l’exercice.

Gribouillage libre ou encadré?

Pour éviter que le tracé obtenu ne soit le résultat du mouvement du poignet, je suggère de colorier de petites surfaces. Celles-ci correspondent en effet mieux à l’amplitude des doigts qui se plient et se tendent.

Les élèves les plus avancés pourront par exemple s’amuser à mettre en couleurs de beaux mandalas. Leur réalisation favorise également la concentration et le recentrage vers soi-même, surtout si on les colorie de l’extérieur vers le centre.

On peut aussi imaginer colorier l’intérieur de petits cercles. Cela permet en plus de s’entrainer à former des ronds, par un mouvement de rotation. Une première étape vers les boucles.

Si vous respectez ces quelques conseils, il n’y a aucune limite votre imagination ou à celle de vos enfants.

Merci aux graphopédagogues de l’Association 5E pour cette vidéo qui illustre bien ces exercices.

S’entrainer à bien tenir son crayon

Pour apprendre comment avoir une bonne tenue de crayon, il ne suffit pas de le montrer. Il faut véritablement « enraciner » la façon dont le crayon est positionné dans la main tout en automatisant le mouvement des doigts qui l’entrainent. Et tout ça avant même de penser à écrire.

Un crayon bien placé

Le crayon doit est positionné entre le pouce et le majeur. Entre la pulpe du pouce et le côté latéral de la première phalange du majeur. L’index repose par-dessus, sans exercer de pression. Ce n’est pas lui qui tient le crayon à proprement parlé.

Le crayon doit également reposer au creux de la commissure pouce index. Pour le vérifier, il suffit d’observer si le crayon est bien dans l’axe de l’avant bras.

Voilà pour la position du crayon au départ. Elle doit déjà faire l’objet d’un apprentissage à part entière.

Un crayon bien tenu par des doigts en mouvement

Cette tenue adéquate doit pouvoir être conservée pendant le geste d’écriture, c’est-à-dire pendant que les doigts bougent. C’est loin d’être évident au départ, mais aucune inquiétude, cette fois encore, cela s’apprend.

Pendant toute la durée de l’exercice, le poignet doit être posé sur le bureau. Le pouce, le poignet et l’avant bras restent bien alignés. Autrement dit, le poignet ne doit pas être « cassé ».

Tout en gardant le crayon bien positionné, le pouce va successivement se plier puis se tendre. Ce mouvement va alors être répété une dizaine de fois, à un rythme régulier. Ni trop vite, ni trop doucement non plus. Je conseille également d’oraliser cet exercice et de prononcer des mots qui accompagnent le geste, par exemple « plie, tend, plie, tend… »

Automatiser le bon geste

Répété plusieurs fois de suite, pendant plusieurs jours, ce petit entrainement permettra d’automatiser le geste correct, avec une tenue de crayon idéale. Quel que soit le nom qu’on lui donne, « la fléchette » ou le « plié déplié », il prépare particulièrement bien à la mise en route de l’écriture.

Merci aux graphopédagogues de l’association 5E pour cette vidéo qui l’illustre parfaitement.

Graphopédagogue ou graphothérapeute ?

Un graphopédagogue, qu’est-ce que c’est ? Graphopédagogue, graphothérapeute, quelles sont les différences ? Quelle différence existe-t-il entre ce que vous faites et ce qui est fait au cours d’une graphothérapie ? Voici des questions qui reviennent souvent au cabinet ou à l’occasion de la prise de rendez-vous.

Pas évident effectivement de s’y retrouver quand on est un parent un peu désarmé, à la recherche d’une solution aux soucis d’écriture de ses enfants. D’autant plus, quand à l’école, on vous parle de professions dont vous n’aviez jamais entendu parler, avant bien-sûr d’être vous-mêmes confrontés à ces questions. Alors, avant de vous décider, graphopédagogue, graphothérapeute, des différences?

Qu’est-ce qu’un graphothérapeute?

Tout d’abord, pour comprendre les différences entre graphopédagogues et graphothérapeutes, examinons leur formation? La plupart des graphothérapeutes sont graphologues de formation, c’est-à-dire qu’ils sont susceptibles d’analyser une écriture pour décrypter certains traits de la personnalité de celui qui écrit. Mais cette profession n’est pas réglementée et il existe donc des écoles et des approches très différentes. A l’origine, le graphothérapeute accordait beaucoup d’importance à la psychologie et à la personnalité de la personne. Il propose parfois une thérapie, ce qui le positionne alors dans le domaine paramédical.

Puis, face aux difficultés croissantes rencontrées dans l’apprentissage de l’écriture et devant les besoins qui en découlent, les graphothérapeutes se sont peu à peu tournés vers la rééducation de l’écriture. Ils proposent ainsi un bilan graphomoteur comme préalable à toute prise en charge. La rééducation commence ensuite au deuxième rendez-vous. Les élèves sont alors suivis chaque semaine et l’essentiel du travail se fait au cabinet. Donc, pour résumer, graphopédagogue, graphothérapeute, des différences?

Qu’est-ce qu’un graphopédagogue?

Le graphopédagogue ou rééducateur en écriture a une approche plus tournée vers l’enseignement. Il travaille spécifiquement le geste d’écriture. Il s’adresse aussi bien aux élèves ayant uniquement des troubles de l’écriture comme à ceux qui présentent des troubles parfois liés au champ du handicap (dyspraxique, TDAH, TSA…), et ce, quel que soit leur âge. Mais le rééducateur n’est pas un thérapeute : il ne fait pas de bilan graphomoteur et il ne fait pas d’analyse graphologique en lien avec la psychologie du patient. Il n’a d’ailleurs pas de patient, mais des élèves. La graphopédagogie est de plus en plus connue en France. Elle est déjà pratiquée depuis longtemps au Canada, pays où les recherches en pédagogie ont toujours été mises à l’honneur.

Les graphopédagogues 5E, quelle différence?

En France, la graphopédagogie acquiert peu à peu ses lettres de noblesse grâce à l’Association 5E – Enseignement de l’Écriture pour Élèves, Étudiants et Enseignants. Fondée en 2013, notre association  a pour objet de diffuser le plus largement possible les connaissances sur l’écriture manuscrite, son enseignement initial et sa rééducation. Les graphopédagogues 5E s’intéressent à l’écriture dans son ensemble, sans jamais séparer la composante motrice (le geste) de la composante symbolique (le son) et de la composante sémantique (le sens).

Au cours de la première séance, les graphopédagogues 5E observent l’écriture de l’élève, sa tenue de crayon, le mouvement des doigts, le déplacement du poignet et ils commencent immédiatement la rééducation à partir de petits exercices ludiques. Ils devront ensuite être refaits à la maison. C’est cet entrainement régulier, quasi quotidien, qui permet l’automatisation du geste de l’écriture.

La méthode mise au point par les graphopédagogues de l’Association 5E s’est nourrie de plusieurs apports. Des apports théoriques d’abord, comme ceux de Julian de Ajuriaguerra, neuropsychiatre spécialiste de la psychiatrie de l’enfant, qui est à l’origine d’une échelle devenue l’outil de référence pour évaluer la dysgraphie. Mais également les travaux de Danièle Dumont, docteur en sciences du langage qui a conçu une modélisation de l’apprentissage de l’écriture, explicitée dans « Le geste d’écriture »  publié aux éditions Hatier. Les tests de Marguerite Auzias nous permettent aussi de déterminer la latéralité graphique. Quant à l’influence des réflexes primordiaux ou archaïques dans le processus d’apprentissage, notamment de l’écriture, elle a été mis en évidence par les travaux et les recherches de Paul Landon et de Bénédicte Cazals.

Pour plus de renseignements sur les réflexes archaïques, n’hésitez pas à suivre ces liens:

https://www.arc-en-flex.fr/

http://lartdecrire.fr/category/reflexes-archaiques/

Enfin, l’expérience et les échanges entre les membres de l’Association 5E permettent de continuer à enrichir nos pratiques au quotidien, toujours au service de la réussite de nos élèves.

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