Catégorie : Réflexes archaïques

Froisser et défroisser un papier

Un exercice à la fois ludique et facile à réaliser.

Le réflexe d’agrippement palmaire ou Grasping

Le réflexe d’agrippement palmaire, également appelé Grasping est un des réflexes que j’examine régulièrement pendant une séance de graphopédagogie. En effet, quand ce réflexe est encore présent, quand il n’est pas intégré, c’est-à-dire endormi, il peut interférer et empêcher l’acquisition d’une tenue de crayon efficace.

Repérer le Grasping

Si vous vous demandez comment savoir si votre Grasping ou celui de vos enfants est encore actif, rien de plus facile. Ce simple petit test vous donnera quelques indices.

Quand vous stimulez l’intérieur de la paume de la main, si cela chatouille, si cela gêne, si les doigts se mettent à bouger sans que vous ne le vouliez, il y a fort à parier que le réflexe d’agrippement soit toujours présent. Et peut-être aussi qu’il vous casse les pieds, même si vous n’en avez pas conscience…

Comment intégrer le Grasping?

Alors que faire? Vous pouvez bien sûr prendre rendez-vous auprès d’un professionnel d’intégration des réflexes primordiaux. Si vous avez toujours eu l’impression d’être maladroit, si vous ne vous sentez pas bien dans votre corps, c’est l’option qu’il faut prendre.

Si cela génère des difficultés d’écriture, un ou une graphopédagogue 5E est la personne idéale pour vous aider. L’intégration de certains réflexes fait partie de la formation dispensée par l’association 5E.

Vous pouvez aussi d’ores et déjà commencer certains exercices très faciles à mettre en place.

Le papier froissé

Le papier froissé est un des grands classiques que j’utilise au cabinet. Il permet non seulement d’aider dans l’intégration du Grasping, mais il a aussi l’avantage de faire travailler la mobilité des doigts, indispensable au geste d’écriture.

A l’aide d’une seule main, froissez complètement un papier. Jusqu’à ce qu’il disparaisse complètement dans le creux de la main, en formant une boule de papier bien compacte et petite. Alors, toujours d’une seule main, défroissez le papier! C’est la partie la plus compliquée, mais la plus amusante aussi! Et surtout interdiction de s’aider avec l’autre main!

Puis recommencez avec l’autre main.

Comme toujours dans l’intégration des réflexes, il est nécessaire de pratiquer cet exercice quotidiennement pendant plusieurs semaines. D’où l’intérêt de cet exercice à la fois ludique et facile à mettre en place.

Merci à Bénédicte Cazals pour cette vidéo qui illustre bien cet exercice. Elle est tiré de la méthode Arc-en-flex. J’ai eu la chance de pouvoir suivre sa formation spécialement élaborée pour les graphopédagogues.

De la pâte à modeler pour s’exercer

Intégrer le réflexe de l’agrippement ou Grasping

Le réflexe archaïque de l’agrippement est souvent à l’origine d’une tenue de crayon incorrecte. La main réagit en effet à toute stimulation de l’intérieur de la paume ou de la base des doigts. Pour installer la tenue de crayon la plus adéquate, il est nécessaire d’intégrer ce réflexe également appelé Grasping. Différents exercices peuvent être pratiqués. Les élèves doivent alors s’entrainer plusieurs semaines afin que cela soit efficace.

Des exercices adaptés

Au cabinet, en fonction des besoins, je propose ainsi tout un panel de petites activités adaptées à chacun. En voici une toute simple. Tout le monde ou presque peut le faire. Il suffit d’avoir un peu de pâte à modeler à sa disposition. C’est presque plus un jeu qu’un exercice. Et il amusera à coup sûr les petits comme les grands.

Faire une boule, puis un boudin

Tout d’abord, il faut bien malaxer la pâte à modeler dans le creux de sa main. Sans s’aider de son autre main, ni de la table. Le but est d’obtenir la boule la plus ronde possible. Il est ensuite important de bien la lisser avec son pouce jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de pli. Puis, la deuxième étape consiste alors à obtenir un boudin bien long. Encore une fois, ce travail se fait en roulant la pâte entre les doigts et la partie la plus haute de la paume de la main. Interdit de la rouler sur la table! Ce sont bien les doigts qui travaillent. Enfin, dernière étape, on appuie très fort les doigts contre la paume pour bien écraser la pâte à modeler.

Travailler la mobilité des doigts et intégrer le Grasping

Ce petit exercice ludique est particulièrement efficace. Il fait travailler la mobilité des doigts tout en aidant à l’intégration du réflexe du Grasping. Il est très apprécié car très amusant et facile à faire!

Merci à ma collègue graphopédagogue Mélanie Joary du cabinet de graphopédagogoe Traits de Plume pour cette vidéo!

Les Réflexes archaïques, qu’est-ce que c’est ?

Qu’est-ce qu’un réflexe ?

Un réflexe est une réaction involontaire, inconsciente et rapide du système nerveux en réponse à une stimulation. Cette stimulation est captée par nos sens dont les principaux récepteurs sont situés au niveau des yeux, des oreilles, du nez, de la langue, de la peau…

Qu’est-ce qu’un réflexe archaïque ou réflexe primitif ?

Les réflexes archaïques ou réflexes primitifs sont des mouvements automatiques et involontaires qui apparaissent dès la vie fœtale, pour certains d’entre eux. 

A la naissance, le bébé n’a pas terminé la maturation de son système nerveux, particulièrement le faisceau de nerfs moteurs issu du cerveau qui permet le contrôle de ses mouvements. Cela explique pourquoi ses mouvements sont en partie des automatismes, des réflexes qui lui permettent de s’adapter à son environnement. Les gestes du bébé vont progressivement se préciser grâce au développement de son tonus musculaire contrôlé. Ainsi, ce n’est que vers 3 ou 4 mois que ses réflexes se transforment peu à peu en mouvements volontaires.

Il y a plusieurs dizaines de réflexes primitifs présents à la naissance.

Ils assurent la survie du nouveau-né pendant les premiers mois où son cerveau et son corps n’ont pas fini leur maturation.

Quels rôles ont ces réflexes archaïques ?

  • Nous protéger. Grâce au réflexe de peur paralysante ou au réflexe de retrait, à celui du parachute…
  • Nous nourrir. Grâce au réflexe de succion, au réflexe de fouissement, au réflexe de déglutition…
  • Nous déplacer. Grâce au réflexe de Babinski, au réflexe Spinal de Galant…
  • Nous coordonner. Grâce au réflexe tonique asymétrique du cou, au réflexe d’agrippement…

Les réflexes archaïques sont à la base de notre développement corporel, cérébral et comportemental. Ils ont donc des répercutions dans la sphère corporelle (posture, motricité, détente…), dans la sphère cognitive (apprentissage, mémoire, concentration…) et dans la sphère émotionnelle (confiance en soi, gestion du stress…)

Que deviennent ces réflexes ?

Les réflexes primitifs émergent à un moment donné, souvent in-utero ou bien au moment de la naissance. Ils vont s’exercer durant plusieurs mois. Ils vont ensuite s’intégrer ou s’inhiber pour laisser place à de nouveaux comportements.

Mais ils seront toujours présents, prêts à s’exprimer en cas de besoin urgent. L’exemple le plus parlant est celui de l’agrippement palmaire. Lorsqu’un objet est introduit dans la paume de la main, à la base des doigts, le nouveau-né l’agrippe. Ce n’est plus le cas à partir du moment où le réflexe est intégré. Mais on retrouve fort heureusement ce réflexe quand on est par exemple dans un bus qui freine brusquement et qu’on s’accroche à la barre ou à tout autre support, ce qui nous évite ainsi de tomber.

Que se passe-t-il quand ces réflexes dysfonctionnent ?

Dans certains cas, les réflexes archaïques peuvent dysfonctionner. Cela peut survenir à différentes périodes de la vie avec des conséquences diverses.

Dans le cas d’un réflexe non intégré, il peut devenir hypo ou hyper actif. Il va s’exprimer de façon anarchique et gêner l’acquisition de compétences au niveau corporel, émotionnel, relationnel ou encore cognitif. Les enfants se retrouvent alors avec des étiquettes comportementales telles que le rêveur, le distrait, le maladroit, l’hyperactif…

Mais certains réflexes qui avaient été correctement intégrés, peuvent aussi se « réveiller » à l’occasion d’un traumatisme, comme dans le cas d’un accident de voiture par exemple. Le « bouton » réflexe reste alors allumé en permanence au lieu de s’éteindre quand on n’a plus besoin de lui. Cela active donc le réflexe de façon anarchique. Celui-ci aura par conséquent besoin d’être « reparamétré » afin de ne plus parasiter le quotidien.

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