Episode 1 : la Rentrée…, et même avant
En ce beau mois de septembre, mois qui reste indiscutablement associé dans nos esprits à La Rentrée Scolaire, je me propose de vous faire partager mes expériences et mes conseils de Maman, Enseignante et Graphopédagogue, dans l’ordre et dans le désordre…
Alors, oui, je sais, nous sommes le 23 septembre, donc la Rentrée, c’est fini me direz-vous. Erreur ! Si vous êtes vous-mêmes parents, vous le savez bien, on n’a pas encore touché terre ! La Rentrée sera officiellement finie quand on se sera débarrassés des dernières inscriptions au sport ou autres activités culturelles, quand on aura fini de remplir les dizaines de chèques qui étalent les paiements sur l’année (penser absolument à recommander un chéquier !!!), quand on aura enfin tous les certificats médicaux (y compris pour l’inscription au trampoline qui nous est tombée dessus grâce au super copain de P’tit Dernier et qu’on n’avait donc pas anticipée…), et enfin quand on aura finalisé les derniers achats de crayons manquants, de pointes dont on ne sait plus si c’est pour la danse ou l’athlétisme… Aux vacances de la Toussaint, donc !
J’ai donc décidé de revenir sur LE sujet qui a dû occuper votre été. Où et quand acheter ces fichues fournitures scolaires ???
Pour ma part, j’ai testé toutes les formules ces dernières années. De l’hypermarché à la papeterie de centre-ville, du magasin spécialisé au pack préparé sur internet, en début de vacances, sur le lieu de vacances, très en avance ou à la dernière minute…, rassurez-vous, dans tous les cas, c’est toujours aussi casse-pied ! Avec bien-sûr toujours la sensation que, et bien…, cette année encore, j’aurais pu faire mieux !
Après le Auchan de Mantes d’il y a 2 ans, le Carrefour de Flins de l’an dernier, des passages au Bureau Vallée de Mantes, j’ai décidé de tenter le Leclerc de Vernon cette année. Avec toute la publicité faite sur leurs prix, cela méritait une petite visite… Première impression, déception… les prix sont les mêmes qu’ailleurs. Les produits de marque ne sont pas concernés par ces prix bas. A l’exception de quelques lots. Etais-je bête ! C’est pourtant logique. Mais, me direz-vous, pourquoi ne pas prendre les premiers prix? Il ne s’agit que d’un peu de papier et de stylos. Ça ne fait pas une grande différence ! Et pourtant si…
En tant que graphopédagogue, je sais repérer quels sont les bons outils pour les élèves. Et surtout, je sais quels sont les mauvais !
Commençons par le cahier : sa taille, son lignage… Et d’abord, un mot rapide sur la couverture. Au-delà des formules décorées ou non, on a vu apparaître ces dernières années la fameuse couverture plastifiée flexible, le polypro ! Il a l’énorme avantage d’être résistant et remplace avantageusement le protège-cahier qui ne finissait jamais l’année sans se décomposer petits morceaux par petits morceaux, accompagnant les premières feuilles d’automne… Ce système permet au cahier de résister aux enfants les plus entreprenants ! Je vous assure, j’ai déjà vu des élèves dont la couverture cartonnée ne survivait pas (elle non plus) au mois de septembre… Son inconvénient majeur, le prix ! Cette couverture plastifiée fait grimper significativement le prix du cahier. Et quand on sait la quantité qu’il faut acheter au collège… cela commence à chiffrer. Je me demande toujours (comme tous les parents) pourquoi mes collègues en demandent autant ! Les spécialistes du genre, les profs de maths et de français ! Et chez nous aussi, les profs d’anglais ! 2 cahiers… Non, je ne vais pas me lancer sur le poids du cartable…
Quoi que… Enchaînons donc sur la taille du cahier. Petit format (17×22) pour les petits et grand format pour les grands ? Comme ça, c’est simple ? Oui, mais qu’est-ce qu’un « petit élève » et surtout qu’est-ce qu’un « grand format » ? Dans cette famille, cohabitent en effet le 21×29,7 (également surnommé moyen) et le très (trop ?) grand 24X32. Difficile d’incliner un cahier si gigantesque sur de petits bureaux, avec un voisin collé à vous. Et difficile également pour un petit bras de garder de bons appuis sur une telle largeur… Oui, mais bien pratique aussi pour éviter les savants pliages inventés par nos créatifs petits chérubins dans le but de coller les innombrables feuilles qui transformeront son cahier en un savant mille-feuille, pas très appétissant ! D’ailleurs demandez-vous dans quelle tribu s’est orienté votre enfant ? Chez les plieurs sauvages ou chez les découpeurs fous… Bref, vous l’aurez compris, même s’il a des inconvénients importants, le 24×32 conserve des adeptes.
Enfin, dernier point à considérer pour le choix du cahier mais aussi des feuilles, le lignage. Il va sans dire que le lignage le plus usuel est le traditionnel seyes (communément appelé grands carreaux dans les listes de fournitures). Je déconseille en effet fortement d’écrire sur des petits carreaux, c’est totalement illisible. L’élève n’a pas de repère ; il écrit sur chaque ligne ; il n’y a pas de marge… Ce n’est guère qu’en mathématiques qu’on peut y trouver un sens. J’insiste donc plutôt sur l’utilisation d’un seyes bicolore, c’est-à-dire avec des interlignes plus clairs.
C’est très pratique pour les élèves et cela peut les aider à avoir une écriture plus lisible. Donc à choisir pour le cahier, mais également pour toutes les feuilles doubles ou simples qu’il aura à utiliser lors de ses devoirs maison mais également au cours des évaluations… Autant mettre toutes les chances de son côté car ce n’est pas sous la pression et l’urgence qu’il écrira le mieux… Alors, faîtes comme moi, n’hésitez pas à ouvrir le plastique qui recouvre les feuilles pour vérifier le lignage, car parfois, les fabricants ont glissé la copie d’une feuille au lignage bicolore alors qu’elles ne le sont pas… La marque Oxford est relativement facile à trouver et j’ai eu la bonne surprise d’en repérer également chez Cultura. C’est là où j’ai bouclé mes derniers achats cette année, alors que j’y étais allée à Evreux avec ma fille pour faire le plein de perles et d’autres loisirs créatifs. Quand elle y pénètre, je la vois entrer au paradis… Mais ça, c’est une autre histoire…
Je parle, je parle et je n’ai toujours pas abordé le sujet épineux des crayons et stylos… Alors quelques conseils rapides :
- Evitez à tout prix le stylo à quatre couleurs ! Il n’est pas fait pour écrire car il est beaucoup trop épais. Et pourtant il continue à faire fureur avec toutes les couleurs pastel ou fluo qui sont apparues. La semaine dernière en classe, j’avais presque un spectacle de marionnettes avec papa stylo, maman stylo et bébé stylo… J’ai menacé d’un rapt familial…
- Evitez les stylos à bille qui ont besoin d’une forte pression et de se placer à la verticale pour bien écrire.
- Evitez de toute façon tout stylo trop épais et privilégiez ceux dont la forme facilite la tenue de crayon tridigitale, à savoir les formes triangulaires (comme les Papermate Inkjoy (pointe Médium) et les Schneider Slider Edge XB.) ou ceux qui guident le positionnement des doigts (Stabilo Fun et Stabilo easy original graffiti).
- Enfin testez-les ! Au cabinet, je dispose de nombreux modèles que chaque élève utilise pendant les séances où nous travaillons et améliorons son écriture. Ils finissent toujours par trouver le modèle qui leur convient. Alors dirigez-vous dans une papeterie où vous pourrez tester les stylos qui ne sont pas enrobés dans un énorme emballage. En plus, c’est plus écologique !
Sur ce sujet, je vous renvoie vers un article très complet concernant les différents modèles existants. Il a été écrit par ma collègue graphopédagogue du réseau 5E, Anne Mialle et même si elle s’adressait en priorité aux enseignants, vous y trouverez des conseils précieux.
https://www.lesgestesdeslettres.fr/quel-stylo-choisir/?
Je vous retrouve quant à moi très vite pour partager avec vous d’autres moments forts de la Rentrée, tels que le difficile choix des activités extra-scolaires ou comment commencer une nouvelle carrière de taxi à partir de 40 ans ; et surtout avec un guide indispensable pour survivre aux terribles réunions parents-professeurs.
Caroline Yvanoff, Maman, Enseignante et Graphopédagogue.